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  • : Le blog de Satine
  • : Ecoutez les battements de mon coeur, laissez-vous bercer par sa musique et partagez ma passion pour la poésie.
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Coucher-de-soleil.jpg
Oh toi visiteur, amateur de poésie,

Que ta curiosité a mené jusqu’ici,
Laisse-toi naviguer au gré de tes envies
Parcours tout ce qui gravite autour de ma vie.
  Ce ne sont que des essais couchés sur papier,
Une partie de moi qui voulait s’exprimer,
Des mots que je ne pouvais laisser enfermés,
C’est tellement beau de les entendre chanter…
  Flotte sur les méandres de mes sentiments,
Partage rires et peines, vole à mes vents,
Vogue sur mes larmes lourdes comme une enclume
  Pour que ton cœur palpite au rythme de ma plume.


1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 01:18

Cela peut être une idée surprenante de se replonger dans son enfance et de se remémorer les histoires d'amour passées. Et pourtant quand on y réfléchit bien, comment réagit parfois notre corps lorsqu'on rencontre un de nos ex par hasard ? Le visage s'empourpre, le coeur s'accélère, on a les mains moites, on transpire, on est gênée ou dégoûtée, on a envie de fuir, de l'éviter ou au contraire on va vers lui et on force la discussion... ? Tant de signaux aussi contradictoires les uns que les autres certes mais des signaux quand même, des réactions chimiques à l'intérieur de nous, indépendants de notre volonté, des miroirs de notre âme, des souvenirs, des sentiments non digérés.

Cela arrive aussi dans nos rêves. Quel choix fait-on lorsqu'on rêve d'un de nos ex ? Se laisse-t-on aller ? Le rejetons-nous ? Et quels sentiments nous envahissent au réveil ? De la culpabilité, du regret, de la mélancolie, de la peine ou simplement rien ? 

Non, soyons francs et honnêtes avec nous-mêmes, il y a parfois des rêves qui nous perturbent et c'est ce qui m'est arrivé cette nuit, quelque chose d'étrange à l'opposé du rêve de la semaine passée. Mes réactions pendant ces deux rêves et mes impressions aux réveils étaient tellement contradictoires que ça m'a d'abord laissée songeuse puis j'ai ri parce que ce n'étaient que des rêves totalement irréels d'ailleurs. Pourtant ils ont marqué mon esprit et ont fait remonter plein de souvenirs partagés avec ces garçons au collège et au lycée, des bons et des mauvais mais aussi les dialogues avec les copines ou les parents lorsque la douleur de la rupture est là. J'ai alors ressenti le besoin de prendre du recul sur ces histoires et que l'adulte que je suis aujourd'hui réconforte l'adolescente que j'étais en la faisant réfléchir sur ce qui s'était passé à l'époque pour relativiser et mieux accepter ces moments de ma vie.

Le monologue que je me suis fait ne m'est pas réservé car je ne suis sûrement pas la seule à avoir vécu des ruptures douloureuses. Il m'a fait du bien, j'en avais besoin. Je suis parvenue à trouver les mots réconfortants que j'aurais aimé entendre à l'époque, que j'ai peut-être écouté d'une oreille distraite sans en comprendre le sens véritable parce que le mal envahissait tout mon corps d'adolescente amoureuse et qu'à cet âge les adultes ne comprennent rien et que les leçons de morale nous ennuient plus qu'autre chose.

Alors voilà un petit résumé de ce que je me suis dit, j'enlève volontairement les anecdotes trop personnelles parce que je veux que ce message s'adresse au plus grand nombre d'ados en détresse, parce qu'à cet âge on se fait tout un monde du moindre mal, parce qu'on se sent perdu et incompris alors qu'on a tant besoin d'être reconnu et accepté.

 

"Ces histoires te marquent encore aujourd'hui, c'est étrange. Pourtant tu n'y penses plus à ces garçons, tu ne les as pas revus depuis presque vingt ans. Qu'est-ce qui t'as touchée dans ces rêves ? Le fait de les revoir ? Ce qu'ils t'ont dit ? Ce que tu leur as dit ? Est-ce que c'est une revanche ? Est-ce que tu aurais aimé être aussi forte à l'époque ? Penses-tu que tu as été trop gentille avec eux, que tu as trop accepté, trop donné ? Je sais que tu aurais préféré que chacune de ces deux histoires dure plus longtemps, pour la vie très certainement, on ne refera pas ton romantisme aujourd'hui, je sais aussi que tu aurais souhaité qu'ils t'aiment autant que toi tu les as aimés. Peut-être que ça a été le cas, ces histoires ont duré presque un an quand même, si ça n'avait été qu'un jeu pour eux, ils auraient coupé court avant.... Les garçons de cet âge sont immatures, ils veulent jouer les playboys, multiplier les conquêtes pour rendre jaloux les copains, ils ne sont pas fleur bleue comme certaines filles, ils ne veulent pas se caser juste vivre plusieurs expériences. Ont-ils gardé les filles suivantes ?

Non.

Tu n'as pas choisi de tomber amoureuse d'eux, c'est arrivé comme ça, ce n'est donc pas une erreur de ta part. Tu n'as pas de reproches à te faire, tu ne les as pas trompés, tu ne t'es pas moqué d'eux, tu as été honnête, sincère, tu leur as donné tout l'amour que tu avais en toi sans te soucier de ce que tu recevais en retour. Je sais que tu donnais plus que ce que tu recevais mais parce que tu es généreuse, entière, tu l'as toujours été mais les garçons ne fonctionnent pas comme ça. Montrer ses sentiments, c'est la honte surtout s'il y a des spectateurs. Tu ne peux pas demander aux autres d'être comme toi, ils sont différents, tout le monde est différent. Tous tes petits amis ont-ils été pareils ?

Non.

Quand ces histoires se sont terminées, je sais que ça a été douloureux pour toi. Tu y croyais tellement. Tu as cru que ton monde s'effondrait, que tu n'aimerais plus personne aussi fort. Et pourtant, tu as eu plusieurs relations sérieuses par la suite. Tu as vécu à nouveau des choses intenses avec d'autres garçons puis d'autres hommes. Cette impression d'abandon était certes blessante mais aujourd'hui tu sais qu'elle ne t'a pas empêchée de rencontrer d'autres gens, d'évoluer, de vivre. Une rupture ce n'est pas un effondrement, c'est un appel à un renouveau. On passe à autre chose, on tourne la page pour écrire un chapitre différent qu'on espérera plus heureux. Et tu es la seule à pouvoir le rédiger. Sur cette page blanche, tu y mettras le dessin que tu veux, les couleurs que tu souhaites, c'est ton histoire, c'est ta vie, tu es le maître, l'auteur de ta destinée. Vis ce que tu veux, partages ce que tu aimes, sois toi et suis ton coeur.

Oui.

Suis ton coeur car l'amour ne s'achète pas, il ne se décide pas, il se vit. Tu as essayé à la suite de plusieurs ruptures de changer de type de garçons, de choisir des gentils, des timides pour éviter les badboys tellement attirants mais tellement cons au final. Ca ne t'a menée nulle part, tu as eu beau t'engager avec sérieux et faire tout pour que ça marche, voir leurs bons côtés, recevoir autant que tu attendais mais tu ne les as jamais aimés et pour finir tu as dû être la méchante qui laisse tomber l'autre avant de faire plus de mal. L'amour ne se commande pas, il te tombe dessus, c'est pour cela que tu ne peux pas t'en vouloir d'être tomber amoureuse de untel, tu n'as pas été idiote, tu as vécu ce sentiment comme tu devais le vivre. Tu ne peux pas non plus en vouloir à ceux qui ont mis un terme à tes relations. Ce n'était pas contre toi, ils voulaient peut-être autre chose, quelque chose que tu n'avais pas. Ce n'est pas un reproche, c'est un fait, on est tous différents et c'est logique qu'on ait des envies, des besoins variés. Tes propres choix n'ont-ils pas évolué ?

Oui.

Tu as fini par réussir à faire le tri. A différencier l'attirance de l'amour. A prendre le recul nécessaire. Ce type est-il fait pour moi ? Nos caractères, nos envies sont-ils compatibles ? Est-ce que ces mots sont du baratin pour midinettes écervelées ? On tente ou pas ? Tu as même fini par avoir le courage et la force de rembarrer ceux qui t'avaient larguée et qui soudainement voulaient à nouveau de tes bras. Ce qui prouve à nouveau que la rupture n'était pas de ta faute mais bien de la leur. Il n'y a pas de reproches à te faire, pas de regrets à avoir, tu as été sincère, tu as été toi. Que l'histoire marche ou pas ne dépend pas que de toi. On est deux dans une relation et on ne peut pas forcer l'autre à nous aimer ou à être différent de ce qu'il est pour nous faire plaisir. Aujourd'hui, sortirais-tu avec ces deux garçons ?

Non.

Tu as donc changé, évolué. Tu as appris à mieux cerner ce qui fait ton bonheur, quel genre d'homme tu as besoin. Ce sont ces ruptures qui t'ont permis de mieux te connaître. Ces accidents certes douloureux à l'époque t'ont finalement donné l'opportunité d'essayer plusieurs types de personnes et de savoir ce dont tu as besoin. On apprend de ses erreurs dit-on. C'est vrai. Sauf que ce n'étaient pas des erreurs volontaires puisque ton coeur dictait tes pas. Tu aurais fait une erreur si tu avais laissé un garçon se moquer de toi, te maltraiter, te rabaisser, te faire du mal, t'humilier. Le manque de respect ne se pardonne pas, les violences verbales et physiques ne se tolèrent pas. Là il faut clairement s'en aller et ne jamais revenir même sous un baratin fleuri car on ne change pas les gens.

Et le passé ne se change pas non plus. Tu l'as vécu et tu dois le mettre de côté. Ca ne sert à rien de ruminer et de vouloir à tout prix le modifier. C'est le présent que tu vis, concentre-toi sur maintenant car aujourd'hui celui qui partage ta vie est bien mieux que les deux garçons qui sont venus polluer tes rêves. Il est celui qui te convient et qui t'apporte ce dont tu as besoin."

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 01:17

Quand comptes-tu t'en aller ? Cela fait huit mois que tu envahis mon corps, mon coeur, ma tête. Pour qui te prends-tu ? Tu n'as pas le droit de pourrir mon existence de la sorte. Je n'ai rien fait de mal, rien ne justifie ta présence, je n'ai rien à me reprocher. Je suis une femme aimante avec des valeurs justes, une enseignante efficace qui prend soin de ses élèves et les encourage à progresser, je suis altruiste et empathique, je partage, j'aime la compagnie des autres, je fais ce qui me semble juste et je me bats contre les injustices.

Je n'ai pas mérité ce qui m'arrive, tu n'as aucun droit de venir polluer mon être, mon atmosphère. Tu n'es pas la bienvenue. Si encore, tu me disais la raison de ta présence ! On pourrait en discuter, trouver ensemble une solution pour nous soulager mais non, tu t'incrustes, tu plantes ta tente, tes sardines acérées dans mon coeur, dans ma gorge tu me laisses souffrir depuis des mois et tu te tais.

Ni le yoga, ni la relaxation, ni l'acupuncture, ni les médicaments homéopathiques, ni la psychothérapie ne révèlent le pourquoi de ta présence. Que faire ? Me shooter aux médocs, être une de plus sur la longue liste des gens qui absorbent antidépresseurs, anxiolytiques pour aller bosser et tenir le coup ?

Si j'ai fait quelque chose de mal, si je n'ai pas digéré quelque chose, si j'ai peur ou si j'angoisse pour quelque chose, il suffit de me le dire, donne-moi des pistes de travail, montre-toi moins vicieuse, efface-toi de temps en temps pour me dire si je suis sur la bonne voie.

Faire semblant d'être heureuse, sourire, rassurer, tout cela m'épuise. Et pourtant j'y arrive, je donne le change et parfois même ça me fait du bien, car alors je ne pense pas à toi, je ne te sens plus brûler ma gorge et serrer mon coeur. Je crois alors que je t'ai vaincue, je reprends espoir. Mais ce n'était qu'une bataille, tu prends ta revanche à chaque fois. Je fléchis sous tes assauts, je me dis souvent que tu es plus forte que moi, que mon inconscient me domine en m'aveuglant, que se battre encore et encore ne sert à rien. Les témoignages de mes proches, les sourires, les mots de soutien, les surprises de mon mari, les ronronnements et les câlins de mes chats m'aident sur le moment mais ils disparaissent sous ton emprise.

J'ai le droit d'être heureuse !

Je veux à nouveau être cette jeune femme dynamique, pleine de vie, qui offrait ses sourires et ses plaisanteries, qui faisait son boulot avec plaisir et envie, qui invitait des amis, des proches pour faire la fête à la maison et leur concoctait un menu sympa parce que j'aimais cuisiner et goûter de bonnes choses. Je veux être moi, pleinement moi. J'étais parfois dure avec moi-même mais je savais aussi me féliciter et mettre en valeur mes qualités.

Tu m'as attaquée à un moment de ma vie où tout allait pour le mieux. Est-ce là le problème ? Je n'ai pas le droit d'être pleinement heureuse et de savourer le fruit de mes combats ? Je n'ai pas le droit d'être une épouse comblée, une enseignante félicitée, une fille, une soeur, une amie, une collègue appréciées ? Je ne suis pas autorisée à me sentir bien dans mes baskets ? Le bonheur me fait-il peur ? Ai-je l'angoisse de tout perdre ? Est-ce que mes initiatives, mes luttes pour arriver à cela m'ont épuisée et que maintenant j'en paie le prix ? J'ai relevé tous les défis, je me suis relevée à chaque défaite, je n'ai jamais baissé les bras et pourtant aujourd'hui je plie, je subis, je n'ai plus confiance en moi. Je ne me reconnais plus.

J'aimerais reprendre le boulot mais j'ai si peur de trébucher et de ne plus me relever. Comment s'occuper de vingt-cinq enfants quand on a du mal à se gérer soi-même ? Comment leur donner l'envie de se battre pour progresser quand on n'y arrive pas ? Comment prendre le temps de se soigner, de comprendre ce qui se passe dans notre tête quand on vous refuse un congé longue maladie, qu'on vous verse un demi-salaire qui vous culpabilise encore plus et qu'on vous dit : "prenez des médocs et retournez bosser !"

Je sais bien que je m'entraîne dans une spirale nauséabonde. Mes doutes, mes peurs, mon manque de confiance, ma démotivation sont mes ennemis. Je suis la proie d'idées noires qui se multiplient et me tirent vers le fond. Elles me noient dans mon propre corps. Je nage à contre-courant, j'hyper ventile pour mieux m'étouffer, je culpabilise pour mieux m'étrangler.

Et pourtant je me bats encore. Je refuse de me suicider parce que je ne veux pas faire du mal à mon entourage, je ne veux pas prendre de médocs parce que j'espère un rayon de soleil qui illuminerait la voie que je dois emprunter, le ring du combat que je dois mener, je mets en application les conseils que l'on me donne en me disant que ça finira par payer. J'attends, j'attends encore et j'espère.

Sinon j'avalerai des médicaments mais pour combien de temps ?

Je rage de te vaincre, je m'adonne au sport pour expulser ma colère, je médite pour accepter ta vile présence et te combattre de l'intérieur aussi sournoisement que toi. La patience devient petit à petit mon amie, je dois t'accueillir pour mieux te cerner et comprendre ce qui te déclenche, il me faut avancer avec toi plutôt que reculer devant toi et te laisser prendre toute la place. Un état d'esprit totalement nouveau s'offre à moi : lâcher prise, respirer, me détendre, libérer mon esprit, relativiser, ne plus penser négativement, toujours rechercher le positif, ne pas envisager l'avenir mais le laisser venir, être dans le présent, ne pas ruminer le passé, ne penser qu'à moi, m'offrir des moments de zénitude absolue, me poser, oublier... C'est ainsi que je me retrouverai, doucement, sereinement, calmement, paisiblement, alors tu n'auras plus ta place et tu t'en iras.

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 02:02

Qui l’aurait cru ? Comment aurais-je pu deviner ?

Des douleurs intestinales, j’en avais toujours eu et je savais les faire passer.

Et puis il y a quelques mois, c’en était trop. Les élancements étaient plus prononcés.

Sans grande conviction, j’allais voir le médecin familial pour un traitement approprié.

Quelle ne fut pas ma surprise, et ce ne fut que la première, lorsqu’il m’annonça qu’il serait prudent de faire des examens plus poussés.

Me voilà partie, avec une certaine appréhension, pour des IRM et des scanners, des prises de sang, des radiographies qui s’éternisaient.

 

Le temps passe, il est long quand on attend, les minutes semblent des heures, des jours paraissent des semaines et un mois s’est écoulé.

Pendant cette période, on fait les cents pas, on tergiverse, on s’inquiète puis on se raisonne, on imagine le pire puis on se dit que ça ne sert à rien de s’angoisser.

Mais le couperet tombe, celui que je n’avais osé imaginer.

 

Ma mâchoire inférieure se relâche subitement, j’ai les yeux écarquillés,

Et mon pauvre petit cœur bat une chamade désarticulée.

Ce n’est pas possible ! Ils se sont trompés !

Pourquoi suis-je une cible ? L’ai-je vraiment cherché ?

Le cancer des poumons pour les fumeurs, le cancer du foie pour les buveurs mais je ne suis ni l’un, ni l’autre, j’ai toujours fait attention à ma santé.

Nom de Dieu ! Où est la justice dans tout ce chaos démesuré ?

Mes pauvres yeux ! Vous n’avez pas fini de larmoyer !

M’y suis-je pris trop tard ? Assurément, il ne faut pas le nier.

Est-ce un cauchemar ? Malheureusement non, il faut l’accepter.

L’oncologue me propose un traitement autre que la chimiothérapie car je suis trop âgée.

Je lui demande vainement si je ne suis pas déjà condamnée, si les dés ne sont pas jetés.

Il m’assure qu’il ne tenterait pas cela s’il n’en attendait aucun effet.

Il me rassure alors j’opte pour ce choix qui me fait à nouveau espérer.

 

Je ne perds ni mes cheveux, ni mes sourcils, je conserve ma pilosité.

A l’extérieur, les gens me regardent normalement, l’honneur est conservé.

Je ne veux pas que des étrangers sachent ce qui sur moi est tombé,

Je refuse leur gentillesse exacerbée, leur regard compatissant, leur pitié.

Je n’ai pas besoin qu’on me traite différemment, je suis toujours moi-même, vous le voyez,

Tout doit redevenir comme avant, je suis entourée de gens qui m’aiment et je vais gagner.

Pourquoi te laisserais-je, toi, poison subtil, vicieux, insoupçonné,

Te goinfrer de mes cellules pour encore et toujours te propager ?

Tu ne sais pas à qui tu as affaire, j’ai vécu pendant la guerre, sale enfoiré !

Sept fois j’ai accouché, la douleur ça me connaît mais jamais ça ne m’effraie !

 

Petite vermine insidieuse, tu me fais mal, je dois l’avouer.

Le traitement, quant à lui, est supportable, assez discret.

Pourtant ce qui est abominable, ce sont ces nausées !

A peine installée à table, j’ai le cœur retourné,

Des odeurs exécrables s’évaporent de mes mets préférés,

C’est inéluctable, je me force à quelques fourchettées

Avant que les hauts le cœur ne viennent tout arrêter.

Mon estomac se rétrécit, je n’ai plus de plaisir à manger,

J’ai moins d’énergie pour prendre soin de ma maison, me déplacer,

Je n’ai plus d’envies pour me distraire, m’occuper, me changer les idées.

Les semaines et les mois passent, mais tu es toujours là à t’accrocher,

Je suis de plus en plus lasse, alors que tu ne cesses de progresser.

Elle te plaît tellement cette place dans mon ventre tout gonflé ;

Ce n’est qu’une des traces que tu commences à m’infliger.

Mon teint devient plus terne, ma peau se relâche, ma joie de vivre disparaît,

D’un point de vue externe, c’est ce qui me fâche, ce n’est plus mon reflet,

D’un point de vue interne, perfide, tu te caches pour davantage te propager.

Je suis si faible, si maigre que le traitement est momentanément stoppé,

Je deviens acerbe, aigre, j’ai l’impression que le tour est immanquablement joué.

Les séjours à l’hôpital se multiplient pour me requinquer,

Mais trop grand est le mal qui mûrit pour me dévaster.

Je me sens si inutile, si minuscule, comment pourrais-je encore t’affronter ?

Toi, perfide et vil, mon crépuscule qui finira tôt ou tard par m’emporter.

Sache que je te maudis de plus profond de mon être décharné,

Je te crache au front cette puanteur qu’en moi tu as semée,

Tu n’avais pas le droit de faire de moi cette marionnette brisée,

Tu brûleras en Enfer comme tu as pourri mes entrailles à petites flambées,

Ecoute ma colère qui surgit et qui braille sans pouvoir se calmer,

Je suis le tonnerre, l’orage et la foudre qui veulent te voir crever,

Tu es le Cerbère, la rage et la soude qui vont me gangrener.

 

En ces temps tragiques où le souffle me fuit, où mes muscles m’ont abandonnée,

J’ai une supplique, pour toi mon ennemi, à formuler dans le plus grand secret.

Par ta faute, je suis devenue le bébé de mes enfants regroupés,

Je ne suis rien d’autre qu’un poids mort à langer et à laver,

Je n’ai plus la force d’ouvrir les yeux, de parler, de respirer,

Mon âme n’a plus qu’un seul vœu, laisser ma famille en paix.

Elle ne doit plus vivre ce calvaire qui s’est trop éternisé,

Je veux leur laisser une image de mère qui les a tant aimés,

Et non d’une femme qui a souffert et que tu as humiliée.

Emmène-moi tout de suite, maintenant, je te laisse gagner,

Je suis prête à affronter les vents, à m’envoler,

Mon corps n’est plus moi, c’est une enveloppe délabrée,

Ma raison est encore là, laisse-là vers les cieux s’évaporer.

 

Voilà c’est l’heure, mon cœur a cessé de battre, mes poumons de respirer,

Sans douleur, le cancer a fini par m’abattre, il a tout emporté.

Ma seule gloire, avec du recul, maintenant que je suis apaisée,

C’est de savoir qu’il est ridicule, lamentablement mort à mes côtés.

 

 

 

 

A toi, ma grand-mère, ma p’tite mems, ma mémone, qui a toujours été dévouée à son mari, à ses 7 enfants, ses 18 petits-enfants et ses 5 arrières petits-enfants. Ton départ laisse un grand vide dans nos cœurs, je te l’assure.

Il était si pénible, si insoutenable de te voir souffrir et dépérir de cette façon que je me devais de te venger par ce biais. C’est ta douleur, notre tristesse et ma colère qui m’ont fait écrire de la sorte, un dernier hommage pour toi qui a toujours été là pour moi…

Quant au droit à l’euthanasie, je le défends encore davantage. Comment peut-on laisser n’importe quelle personne dépérir de la sorte ! C’est inhumain ! Elle aurait voulu partir avec l’intégrité de tout son être, avec sa raison sereine, elle avait tellement honte qu’on la voie ainsi.

Laissons donc nos proches nous quitter avec toute leur dignité !

 

 

A lire sur le même thème : cancer (1) et cancer (2)

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 20:57

Voici un petit texte que j'ai écrit avec ma soeur pour les 30 ans de notre grand frère. Celui-ci avait organisé une grande fête familiale et amicale. On a essayé d'y mêler humour et tendresse, souvenirs et pensées, histoire d'émouvoir notre frère (sans pour autant le faire pleurer) mais surtout pour lui témoigner tout notre amour. 
Cela pourrait peut-être vous donner des envies ou tout au moins des idées....



            Chers invités, vous connaissez tous, plus ou moins, J ici présent, mais nous avons le regret de vous annoncer que finalement vous ne le connaissez pas si bien que ça. Ben oui, vous n'avez pas grandi avec lui comme nous deux pendant 27 et 23 ans. Aussi, nous avons écrit un petit texte pour mieux vous le présenter. Désolé J, mais bon 30 ans ça se fête et ça se remémore. Alors assieds-toi bien car tu vas être surpris de tout ce dont on se souvient.

Avant toute chose, J, il faut que tu saches qu'on ne fait pas ça pour se moquer de toi mais uniquement pour faire passer une bonne soirée ...  à tes amis surtout.

 

On commence dans la douceur. J, spermatozoïde conquérant vainquit à lui seul le préservatif que son père avait eu l'extrême intelligence d'utiliser. En effet, il l'avait piqué à son père, qui a quand même eu, rappelons-le, 7 enfants. Dans un profond respect paternel, nous ne dévoilerons pas ici l'âge du préservatif. A 18 ans et 45 kg, maman se retrouva donc enceinte et d'un fin gourmand qui lui fit prendre 20 kilos. A sa naissance, ils apprirent que c'était un garçon. Papa voulait l'appeler Johnny mais maman lui préféra ce prénom absurde, que nous nous sommes tous empressés de remplacer par n'importe quels autres surnoms tout aussi ridicules mais qui eux au moins étaient drôles. Merci qui ???????? Merci maman !

 

J grandit dans la sérénité et l'amour maternel et paternel qui, il faut le préciser, coule à flot dans notre famille. Mais J s'ennuyait et demandait toujours «il est où le tonton Hugues hein, dis papa? Il est où le tonton Hugues hein, dis papa? Il est où le tonton Hugues hein, dis papa?». Tonton Hugues avait 5 ans de plus et il devint rapidement son partenaire de jeux : les cow-boys contre les Indiens, le Maître de l'Univers contre Squelettor etc ..... J le considérait comme le frère qu'il n'a jamais eu, si bien qu'il voulait toujours rester chez mémé, au grand dam de maman. On a échappé de peu à la crise familiale !

 

Puis dans ce climat harmonieux, naquit 3 ans après lui, M, qui allait lui piquer un peu de cet amour maternel et paternel. J, apeuré par cette chose sans un poil sur le caillou jusqu'à 3 ans, apprécia peu cette arrivée de surplus bruyante qui débordait d'énergie, pour ne pas dire : avec des vers au cul. Mais il finit par accepter puis aimer cette fille d'un autre univers que le sien.

 

Lorsque J eut 7 ans et M 4 ans arriva finalement à force d'insistance de maman : N. Par chance pour J et malheureusement pour M, N était un sac de pommes de terre, plus petite et plus grosse que ses aînés à la naissance, elle ne bougeait pas. On la posait là et elle restait là. Quelle tristesse pour M qui pensait enfin pouvoir s'éclater avec quelqu'un! Quel bonheur pour J qui allait retrouver un peu de sérénité, mais il y avait un prix à payer : des crottes puantes flottant dans la baignoire et des pets à la Hiroshima. Malgré les différences qui l’opposaient à ses sœurs, J n’en restait pas moins leur grand frère. Pour elles, il inventait des jeux et patiemment jouait avec elles.

 

 

Les années passèrent, arriva le collège et les filles. Mais pas n'importe quelles filles : les blondes aux grosses poitrines. Quelle ne fut pas notre surprise quand nous vîmes sur les quatre murs de sa chambre Samantha Fox en petites, même très petites tenues, avec Kylie Minogue, Sandra et Kim Wilde. Et oui, ce fut sa période pop, la seule et unique fois où il apprécia ce genre de musique ou peut-être ce genre de péta..... euh pardon de femmes bien sûr. Son autre passion de l'époque était les animaux.

 

Pour vous éclairer à ce sujet, nous avons choisi une petite anecdote qui va sûrement vous amuser. J, défenseur de la race animale, abonné au WWF accepta de garder la cochonne d'Inde d’une de ses amies (Marion accusée levez-vous) et un lapin. Le problème c'est que c'était le printemps et vous connaissez la réputation des lapins. Figurez-vous que pendant les deux semaines où il se chargea de ces petites bêtes, le lapin n'a pas arrêté de sauter la pauvre cochonne et de la canarder de jets de sperme. La pauvre cochonne en était recouverte tant et si bien qu'on aurait dit qu'elle s'était mise une tonne de gel pour aller en boîte. Les murs de sa chambre dégoulinaient de sperme et l'odeur était intenable.

 

Après cette période hormonale, il se mit soudain a préféré les hommes, mais pas n'importe quels hommes, des loubards à la voix caverneuse qui braillaient sur une musique assourdissante : Iron Maiden, Metallica, ACDC.... Mais là encore, ça ne collait pas avec sa personnalité. Il commença à s'acheter des tee-shirts avec des têtes de morts ou des squelettes, du sang et même des scènes de crime.

 

 

Cela pouvait passer encore mais il fit pire. En première, alors qu'il était jusqu'ici un élève studieux, et brillant, il se trouva un nouveau pote en la personnalité de Laurent (allez lève-toi petit garnement). Ce mec est bavard à un point que vous ne pouvez pas imaginer. A cause de lui, et de ses histoires, Jean ne pouvait plus suivre en classe et ses notes chutèrent vertigineusement, au point qu'il faillit redoubler ! Mais maman et papa veillaient, ils le remirent sur le droit chemin. Applause please ! ! ! Il ne s'arrêta pas là. Il prit le chemin de la fac et étudia l'aménagement et l'environnement. Il travailla nuit et jour, et obtint sa maîtrise avec mention. Applause encore ! !

 

Il partit alors en stage en Irlande, seul au monde, dans cette contrée verdâtre et dépeuplée, où il vécut avec ses amis les animaux. Il y avait au moins 300 araignées (il en a la phobie) dont une vingtaine dans sa chambre à tel point que son plafond était recouvert de toiles. Mais il y avait pire encore : des millions de moustiques à l'extérieur de sa fenêtre, dans le radiateur de sa voiture qui rendu l'âme d'ailleurs. Super le stage, non ! ! !

 

Pendant ce voyage, il fit un arrêt en Angleterre avec des amis. Et là, son destin le rattrapa. Au musée d'Histoire à Londres, il rencontra un oiseau exotique, si luisant et magnifique, qu'il ne put détacher son regard. Mais timide, il n'osa faire le premier pas et se contenta de suivre sa belle partout dans le musée telle une ombre tenace. A tel point qu'elle le remarqua aussi, lui et sa chevelure chevaleresque. Leurs regards se croisèrent. Et là, le monde s'arrêta de tourner. Après avoir échangé quelques balbutiements, il apprit qu'elle travaillait à Genève. Déjà fous l’un de l’autre, ils échangèrent leurs adresses et ce fut le début d'une surprenante histoire d'amour digne d’un conte de fées. Il lui rendit visite à Genève puis elle retourna en Corée faute de visa.

 

Après de longs échanges écrits, téléphoniques, télépathiques et quelques semaines passées en France, il la demanda en mariage pour que plus jamais elle ne s’éloigne de lui. Il a1la jusqu'en Corée, demander à son beau-père la main de sa fille. Ils se marièrent et depuis ce jour leur amour est toujours aussi sincère.

 

Voilà frangin, une rétrospective de ton existence. On sait que tu regrettes un peu d'avoir cette image de garçon timide, discret et gentil mais sache que nous on n'aurait pas voulu un autre frère. Tu as toujours été là pour nous et même si nos caractères se sont parfois heurtés, on t'aime.

 

Longue vie à toi

 

Tes petites soeurettes

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 17:35
Une clé tremblante dans la serrure, un coup de poignet forcé vers la gauche, une grille qui s’ouvre et qui laisse partir mon amour. Qu’il était bon ce baiser même s’il avait un goût amer d’au revoir. Ta voiture s’en va, ma gorge se serre, mes paupières accélèrent pour évacuer le surplus de larmes, je remonte les marches en portant les images lourdes de ton départ.
 
Le temps qui défile lorsque tu es dans mes bras et qui piétine quand tu n’es pas là…
Une semaine encore à attendre, sept jours que je décompterai avec tristesse…
Ta voix au téléphone, ton rire qui feront battre mon cœur à toute vitesse…
Nos mails de bonne nuit, volés le soir, qui égaieront ma solitude…
Tes appels imprévus que j’accueillerai avec béatitude …
Nos écrits, nos souvenirs, ces ombres de toi…
Qui font que tu es un peu là…
 
Que dire de cette journée à tes côtés ! Coquine et câline le matin, trois heures intenses où mon corps au contact du tien m’envoie des explosions de plaisir au point de me faire frissonner…
 
Tes caresses chaudes qui parcourent les courbes de mon corps,
Tes mains agiles qui me déshabillent encore et encore,
Ma nudité dévoilée que je t’offre sans aucun remords,
Nos baisers furtifs puis langoureux sur nos lèvres et aux abords,
Nos corps qui s’entremêlent à mesure de l’effort,
Nos soupirs qui se révèlent de plus en plus forts,
Le plaisir qui s’insinue et nous fait perdre le nord.
 
Et l’après-midi, lovée contre toi sous la couverture à regarder un film, à apprécier tes commentaires et tes caresses… Que j’ai aimé ces instants, je les chéris et me les repasse encore. Je voudrais que cette journée soit notre quotidien, nous nous égarerions dans cette tendresse qui nous définit si bien, tu me parlerais de cinéma, me ferais remarquer des détails insoupçonnés, on rigolerait pour les mêmes répliques, on partagerait, échangerait nos impressions…Et je t’aimerais encore davantage… il n’y aurait pas ce stupide lendemain loin de toi qui occupe mes pensées, même quand tu es là…
Las, pour l’heure je me remémore ce bien être, cette magie à tes côtés lors de cette longue journée, plutôt que le bruit de tes pas t’arrachant à moi…
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7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 18:34
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                Je connais cette femme merveilleuse depuis une dizaine d’années et pas une dispute n’a assombri notre belle amitié. Elle est à la hauteur de toutes mes attentes et je ne me leurrerais pas en vous avouant que c’est la seule personne en qui j’ai confiance. Je n’irais pas jusqu’à vous dire que je ferais le tour du monde pour elle, car l’irréel ne me séduit pas et ne vous convaincrez pas, mais je la suivrais les yeux fermés tant ses intentions sont louables et bonnes.
Je l’ai rencontrée au lycée, en seconde, son joli minois a attiré mon regard. Je me souviens d’ailleurs de m’être dit qu’elle avait un visage de poupée et cette pensée était unanime. Je ne parle pas des visages glacials des poupées en porcelaine mais plutôt de ceux qui adoucissent le regard quand on se pose sur eux parce qu’on y lit une certaine gentillesse qui apaise et rassure. Son visage est harmonieux et la douceur de ses yeux noisette mis en valeur par un maquillage discret ne vous laissera pas de marbre. Ils témoignent toute son intégrité et l’ampleur de sa délicatesse. Sur son nez fin, dansent des tâches de rousseur parsemées ça et là qui nous invitent à les rejoindre. Ses lèvres peu charnues, discrètement brunies par un rouge à lèvre brillant, ne vous tromperont pas. Elles portent la lourde tâche de nous bercer de cette voix douce et subtile à chacun de leurs mouvements symphoniques, cette voix qui ne défaillit pas car emprunte d’une sincérité qui émeut. Si ses sourires sont discrets et timides, son rire, quant à lui, vous ôte toutes les peines du monde, il est si communicatif qu’il serait encore partagé sur notre lit de mort. Elle vous dira qu’elle ne se trouve pas jolie à cause de quelques rondeurs jugées disgracieuses, je vous dirais que la courbe de ses hanches inspirerait bien des artistes parce qu’elle est légère et féminine à la fois. Sa garde robe est d’ailleurs tout en élégance, elle sait mettre en valeur son corps sans pour autant nous le dévoiler.
Bien entendu sa beauté manifeste ont attiré des hommes, mais ils devaient porter des yeux de vair pour avoir oser la laisser. Comment ont-ils pu être aussi stupides pour abandonner cette perfection, la blesser, lui mentir, la trahir ? A cause de ces vents changeants, ma fleur a perdu bien des pétales qu’elle a remplacés par des épines érectiles pour pimenter sa naïveté et se construire une timide armure. Je suis fière d’elle pour cela et je l’encouragerai encore dans cette voie. Nul n’a le droit de profiter de la gentillesse des autres, de s’en abreuver puis de la laisser se tarir, se faner… Si elle est aujourd’hui plus méfiante, elle n’en est pas moins serviable, à l’écoute et disponible quelle que soit notre faiblesse. Elle saura par ses mots nous remettre du plomb dans l’aile pour qu’on reprenne de l’altitude et qu’on ne s’écrase pas. Elle aura des attentions qui nous redonneront un sourire égaré qui communie si bien avec le sien. A chacune de nos sorties, sa bonne humeur nous transporte et parfois, l’alcool aidant, elle est capable de rire toute la nuit, la soirée ne peut être que réussie.
 
 Elle est le soleil de mes nuits, l’étoile qui guide mes pas, 
          Je n’aurais pu trouver meilleure amie, en d’autres lieux, d’autres endroits,
          Tout en elle m’ébahit et me séduit, elle a ce je ne sais quoi 
          Qui fait qu’on l’envie et la chérit pour tout ce qu’on n’est pas.
 
 
                                                      Merci ma belle d’avoir toujours été là.
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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 18:10
Mon cher R,
 
Une lettre que je ne te donnerai probablement pas, je l’écris juste pour moi… Je ne sais pas quoi te dire ni même ce que tu voudrais entendre. J’ignore comment être avec toi mais peut-être que je m’inquiète pour rien. Quand je vais vers toi et que je te livre mon cœur, tu restes glacial ; et quand je ne te dévoile rien, tu t’éloignes de moi. Pourtant tu es toujours là alors je me dis que ça te convient ainsi…
Tu ne m’ouvres jamais ton âme, tu as raison : je ne te connais pas, mais malgré tout, je ne doute pas de l’amour que je te porte. Je sais que tu tiens à moi et plus on avance sur les chemins que l’on bâtit chaque jour, plus j’en suis persuadée mais je voudrais savoir ce que tu ressens. J’ai besoin de ton attention, d’une simple caresse sur mon visage que tu m’offres parfois et qui me fait tellement de bien, pourtant quand on y réfléchit, c’est si peu …
J’ai longtemps rêvé d’un homme romantique donnant son amour, comme moi, sans compter. M’aimes-tu ainsi ? Je ne crois pas. Mais tu es toujours là près de moi, de plus en plus souvent, de plus en plus intensément alors je me dis que cet amour viendra s’il n’est pas encore là. Tu n’es pas celui que j’avais imaginé dans mes rêves de petite fille et pourtant l’amour que je te porte brille telle une étoile dans mes nuits.
Il y a eu des hauts et des bas entre nous. Les orages de nos débuts se sont apaisés pour laisser place à nos sourires et à nos regards de plus en plus tendres. Chacun de ces soleils assèchent les pluies larmoyantes de la douleur pour offrir la gaieté et le bonheur dont nous avons besoin. J’ai encore tellement de choses à te donner, à te faire découvrir pour te montrer l’ampleur de mon amour. L’armée nous laissera-t-elle ce temps ? C’est mon vœu le plus cher et en ce jour le seul que j’ai. Je le reconnais ton mystère m’attire. Il m’arrive souvent de ne pas savoir comment tu vas réagir alors j’essaie de trouver la façon la plus adéquate de te dire ce que j’ai sur le cœur mais au moment propice, je me tais…
J’ai l’impression que tu appréhendes. Ne t’inquiète pas, cette situation est aussi nouvelle pour moi, on ira à ton rythme. Peut-être as-tu peur de t’engager ? Peut-être ne veux-tu pas aimer ? C’est ta façon d’être, mais voilà, j’ai besoin de plus. Je sais, je ne te l’ai jamais avoué. Par peur ? Sûrement, mais tu as raison, j’ai tort. Je me suis peut-être leurrée aussi en retournant dans tes bras. J’ai beaucoup subi, trop encaissé mais voilà je place l’amour au-dessus de la fierté, après tout, on ne peut pas plaire à tout le monde, alors l’avis des autres m’importe peu.
Tu sais que je ne suis pas comme toi, peu sûre de moi, trop timide, trop réservée. Pourtant si j’ai davantage confiance en moi, si je me trouve plus jolie, si je commence enfin à m’aimer, je sais que c’est grâce à toi. Dans chacune de mes projections dans l’avenir, tu y trouves une place et même si souvent il m’arrive de t’en vouloir, je ne me vois pas sans toi à mes côtés. Tu me trouves folle ? C’est normal, on est si différents.
Las, si l’un de nous s’en allait, je ne regretterais rien. Le regard, le jugement des autres sur moi, sur toi, ne piquent plus ma curiosité, je ne regrette ni les larmes que j’ai versées, ni les erreurs que j’ai pardonnées, notre temps, je ne l’ai pas gâché. J’ai profité de chaque instant, de chaque sourire, de chaque témoignage. Je me suis offert des souvenirs que personne ne m’enlèvera et qui me rapprocheront de toi, quand un jour déjà maudit, tu ne seras plus là…
 
Commentaires : j’ai longuement hésité à vous livrer cette lettre, à vous dévoiler une partie sombre de ma vie. Finalement je me suis décidée à la publier parce qu’elle pousse, avec du recul, à une certaine réflexion. 
Jusqu’où peut-on aller par amour ?
Si mes yeux ont eu plaisir à la redécouvrir, mon cœur, quant à lui, a revécu quelques souvenirs douloureux que mon esprit avait volontairement enfouis. R. est de loin celui qui m’a fait le plus de mal, notre parcours (je ne peux employer le mot relation) a toujours été instable durant ces trois années, sillonnant entre les mensonges, la distance, ses infidélités cachées. Longtemps je l’ai accablé et haï pour les souffrances qu’il m’avait infligées, mais récemment cette lettre m’a ouvert les yeux sur un fait établi : je le savais et je m’y attendais.
Alors pourquoi suis-je restée ?
A l’époque, je refusais l’idée de devoir porter par la suite le poids du regret. Je me devais de faire le maximum pour nous rendre heureux quitte à mettre mon propre bonheur entre parenthèses. Aujourd’hui je sais que j’ai tout tenté et quelque part ça me déculpabilise mais bizarrement je regrette d’avoir replongé à chaque fois dans des illusions vaines. Le point final a failli m’être fatal ; à trop vouloir nager en eaux troubles, on oublie de remonter à la surface, de retourner à la vie.
Que mon expérience malheureuse vienne en aide à certains et que cet article leur donne la force de fuir tant qu’il est encore temps…
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12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 18:13
Lettre à Jean-Jacques Goldman rédigée une première fois à 16 ans puis rectifiée à 18 ans (ajout de nouveaux titres) pour son concert de 1998. Je me suis servi des titres de ses chansons (en rouge) pour lui rendre hommage. Bonne lecture !
 
Cher Jean-Jacques Goldman,
 
            Je t’écris ces mots en passant te voir lors de ce concert qui est ma foi : une bonne idée. Je voulais simplement te dire que tes fans et moi, on n’a pas changé d’idole, ce sont toujours tes chansons que l’on fredonne. D’ailleurs à tous tes concerts on ira. Ah quel bonheur de te revoir, lorsque tu chantes, même quand tu danses !
Malheureusement nos mains ne se toucheront pas, elles seront séparées par des barricades qui seront à mes yeux aussi épaisses que des murailles. Mais tu es de ma famille, tu es mon grand frère. J’aimerais tant vivre cent vies et veiller tard pour écouter ta musique jour et nuit, toujours plus fort.
Certains tolèrent l’indifférence mais pas toi, d’ailleurs tu chantes pour ça, pour dire ce que tu penses et à chaque fois « tout était dit ». Tu aimes quand la musique est bonne, alors tu prends ta guitare à la main et tu joues un p’tit blues peinard en chantant peur de rien blues.
Il suffira d’un signe ou de quelque chose de bizarre et tu écriras un, deux, trois mots sur ton carnet rouge. Ces quelques mots formeront une autre histoire mais ne compte pas sur moi pour composer la musique, tu trouveras bien tout seul ou avec l’aide de Michaël. D’ailleurs lui, j’l’aime aussi, mais ne lui dis pas, c’est confidentiel. Carole, qui n’est plus une petite fille, de sa voix extraordinaire fera swinguer la musique.
Cette nouvelle chanson me réveillera et me sortira de mon brouillard matinal d’une couleur entre gris clair et gris foncé. Encore un matin où je ne voudrai plus fermer les yeux et où je serai au paradis, au bout de mes rêves, dans ce tout petit monde, là-bas avec toi. Juste après, il me restera ta musique dans la tête, le milieu de vie dans lequel tu évolues si bien, ton autre chemin.
Des vies, il t’en faudrait des milliers pour faire partager ton talent aux futures générations ou au moins à juste quelques hommes. Juste un petit moment encore, j’aimerais quand même te dire : envole-moi de ta douce musique, serre-moi le cœur de tes tendres paroles, j’ai tant besoin de toi. Ah si c’est pas d’l’amour ! Ou devrais-je dire : sache que je
Je te donne cette lettre sans t’avoir parlé d’ma vie mais comme toi, il n’y a pas grand chose à dire. N’aies pas peur, tu seras à tout jamais le bienvenu sur mon boulevard et sur toutes mes chaînes.
Je te laisse maintenant, il y a quelqu’un qui m’attend et ce n’est pas un coureur, je te rassure. Voici le témoignage de fidélité d’une fille facile qui a une tendresse particulière pour toi …
 
 
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