C'est une des étapes de notre voyage qui nous a le plus émus.
Au sol, avant l'entrée dans le musée, des plaques au nom des Highlanders disparus guident nos pas, en photo vous verrez plus bas, le clan Wallace. Dans le musée, on trouve des portraits, le trajet long et pénible des Jacobites épuisés et affamés, des costumes, des armes, des munitions, les cornemuses mais aussi une démonstration sur "comment mettre un kilt". Le plus impressionnant, car c'était vraiment bien fait, était la reconstitution de la bataille. Aves des petites lampes lumineuses de deux couleurs et un fond sonore d'ordres de combats, on comprenait parfaitement comment les Jacobites piégés se sont faits massacrer.
Pour finir, à l'xtérieur, on découvre le champ de bataille immense où on a laissé la végétation d'origine : les hautes herbes et les chardons proliférer. Des drapeaux de deux couleurs s'agitent au gré du vent et marquent l'emplacement des deux camps : les Jacobites et les Anglais. L'audioguide nous dirigeait et à certains points stratégiques, il nous expliquait avec détails et parfois même des dialogues joués ce qui s'y était passé. Alors notre imagination se laissait vagabonder et l'on vivait cette bataille meurtrière, cruelle de l'intérieur...
Culloden est l’un des nombreux champs de bataille,
Gorgé de sang, de sueur, de cris et d’entrailles.
Les Jacobites emmenés par Bonnie Prince Charlie
S’opposèrent à l’armée anglaise en armes fournie.
Les Jacobites composés des clans des Highlands
Avaient prévu une attaque nocturne dans les landes,
Mais tiraillés par la faim, épuisés par leur voyage,
Ils n'arrivèrent qu'au matin, ce fut un carnage.
Portés par les grandes victoires précédentes,
Ils s’engagèrent sans peur et l’âme vaillante ;
Leurs haches et leurs lames tailladèrent les Anglais
Qui en surnombre répliquaient avec leurs mousquets.
La lande se goinfra du sang des clans piégés,
Embourbés dans les marécages, massacrés,
Aucun survivant, blessé, témoin ne fut toléré
Le duc de Cumberland fut ainsi surnommé « boucher ».
Mille cinq cents Jacobites y laissèrent leur vie,
Malgré leur courage, leur désir de liberté.
Les Anglais voulaient la tête de Bonnie Prince Charlie
Mais il s’était enfui avec d’autres officiers.
Il se cacha, erra dans les Highlands longtemps
Alors qu’on enterrait dans des fosses communes
Côte à côte, les Highlanders des mêmes clans,
Dans la tristesse, sans cérémonie aucune.
Pendant un siècle, l’Ecosse étouffa dans sa brume :
Plus de tartan, plus de cornemuse, plus de clan,
Puis the Queen Victoria rétablit les coutumes,
Redonnant aux Highlanders un nouvel élan.
On bâtit alors une tour commémorative
Et on déposa plusieurs stèles au nom des clans.
Ainsi d’une manière représentative,
On rendit hommage aux disparus, aux combattants.
Quant à notre cher Bonnie Prince Charlie recherché
Avec l’aide de Flora Mac Donald son aimée,
Il parvint à rejoindre la France d’à côté
Sous une autre identité : en femme déguisé.
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