Poème inspiré par les deux documentaires fictions retransmis les 18 et 19 février 2008 sur France 2 « vivre libre ou mourir » puis « quand il fallait sauver les Juifs » qui racontent les ébauches de soulèvement, les manifestations de colère et les premières associations contre l’antisémitisme bien avant que le mot Résistance ne soit employé.
A tous ces pionniers qui se sont battus par des mots dans des journaux clandestins ou des actes quels qu’ils soient, à tous ceux qui y ont cru et à qui on doit notre Délivrance…
N’écoutant que vos cœurs, sans jamais perdre espoir,
Espérant une victoire, alors, illusoire.
A vous qui avez fait preuve de bien du courage,
Renonçant à un avenir pris en otage,
Vous multipliiez les actes de sabotage,
Quittiez vos familles pour une vie sauvage.
A vous qui avez renoncé à tant de choses,
Pris ces risques en toute connaissance de cause,
Sans que personne vous l’ordonne ou vous l’impose,
Quitte à ce que vos paupières demeurent closes.
A vous qui avez sacrifié votre existence,
Supporté la torture, ces douleurs intenses
Pour sauver des inconnus, offrir une enfance
A tous ces déportés qui mouraient en silence.
A vous qui avez bravé tous les interdits
Pour rendre la Liberté à notre pays,
Lutter contre le nazisme, la tyrannie
Qui vomissaient cette haine dans nos esprits.
A vous qui n’avez nullement abandonné
Malgré la faim, l’isolement, les nuits glacées,
L’incertitude, les amis qui succombaient,
L’odeur de la mort, la peur qui se propageaient.
A vous qui avez résisté si bravement
Pour nous délivrer des fusils de l’occupant
Que serions-nous aujourd’hui sans vos dévouements ?
Aurais-je rédigé ce texte en allemand ?
A vous, sauveurs de l’ombre en lumière ce soir,
Que votre héroïsme demeure en nos mémoires
Et arpente villes, maisons, classes et couloirs
Pour ne plus jamais subir cette sombre Histoire.