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Coucher-de-soleil.jpg
Oh toi visiteur, amateur de poésie,

Que ta curiosité a mené jusqu’ici,
Laisse-toi naviguer au gré de tes envies
Parcours tout ce qui gravite autour de ma vie.
  Ce ne sont que des essais couchés sur papier,
Une partie de moi qui voulait s’exprimer,
Des mots que je ne pouvais laisser enfermés,
C’est tellement beau de les entendre chanter…
  Flotte sur les méandres de mes sentiments,
Partage rires et peines, vole à mes vents,
Vogue sur mes larmes lourdes comme une enclume
  Pour que ton cœur palpite au rythme de ma plume.


1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 18:52

Titre accrocheur non ? Spécial Halloween ! 

 

La quatrième de couverture l'est tout autant :

New York, mai 2009. Six morts violentes se succèdent en quelques jours. Les modes opératoires sont différents, les victimes n'ont aucun point commun, hormis celui d'avoir reçu quelque temps plus tôt une carte postale de Las Vegas, avec une simple date, celle du jour de leur mort. 
Très vite, la presse s'empare de l'affaire et celui qu'elle surnomme le " tueur de l'Apocalypse " a tôt fait de semer la psychose dans la ville. Les autorités, désorientées par l'absence d'indices, se tournent vers Will Piper, ancien profileur d'élite dont la carrière a été brutalement interrompue à la suite d'un drame personnel. 
Lorsque de nouvelles cibles reçoivent à leur tour des cartes postales leur indiquant le jour de leur mort, Will va tout mettre en oeuvre pour empêcher le tueur d'agir à nouveau. Mais les noms des victimes sont déjà dans Le Livre des morts...
L'enquête de Will ne va pas tarder à prendre un tournant complètement imprévu pour le mener au cœur des secrets les mieux gardés du gouvernement américain. Une mission confidentielle de Churchill en 1947 auprès du président Truman, un monastère sur l'île de Wight, la zone 51 : autant de pièces d'un puzzle machiavélique que Will devra résoudre pour faire triompher la vérité. 


Avec cet ouvrage à la construction remarquable et à l'intensité dramatique époustouflante, vendu à plus d'un million d'exemplaires et best-seller dans de nombreux pays européens, Glenn Cooper manipule le lecteur et nous offre un thriller envoûtant, idéal pour les amateurs de suspense et les passionnés d'histoire. 

 

Amateurs de thrillers, vous en aurez pour votre argent. L'enquête est réellement intéressante, les crimes différents les uns des autres, on ne comprend pas comment c'est possible, bref l'auteur nous balade avec élégance d'une victime à l'autre.

Amateurs d'histoire, il y a une petite partie que vous allez adorer et qui est essentielle au bon déroulement du roman. Un petit mystère dans le style du "Nom de la rose" d'Umberto Eco, ça vous tente ? Attention, ne vous faites pas piéger par le titre, ce livre n'a rien à voir avec "le livre des morts" égyptien qui traite du passage vers l'au-delà...

 

Je ne m'étendrais pas trop sur l'intrigue, je ne peux pas vous donner des informations supplémentaires car la quatrième de couverture est déjà bien suffisante pour vous mettre ou non l'eau à la bouche. J'ajouterai juste que ce roman m'a plu, qu'il n'y a pas trop de descriptions inutiles, on se concentre sur l'enquête, les chapitres se lisent vite et le dénouement est vraiment original.

A lire tout simplement.

 

Extrait : Les faits se résumaient à ça : les victimes, quatre hommes et deux femmes, étaient âgées de 18 à 82 ans. Trois avaient été tuées à Manhattan, une à Brooklyn, une à Staten Island, et une dans le Queens. Le modus operandi était toujours le même : une personne recevait une carte postale représentant le dessin d'un cercueil, affichant la date du lendemain, ou du surlendemain. Chacune était morte à la date indiquée. Deux par arme blanche ; une par balle ; une par overdose d'héroïne ; une fauchée par une voiture qui était montée sur le trottoir avant de prendre la fuite ; la dernière victime, enfin, était passée par la fenêtre.

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 01:36

C'est par un pur hasard que j'ai eu la chance de tomber sur ce livre et l'auteur en personne lors d'une sortie aux Livres sur la place à Nancy. En parcourant les allées, ce livre m'a tout de suite intéressée, j'ai lu la quatrième de couverture fort captivante, puis j'en ai pris quatre autres dans le même style dont je vous parlerai plus tard. Lorsque j'ai voulu payer, on m'a demandé si je souhaitais une dédicace de l'auteur assis juste à côté. Bien évidemment j'ai accepté, mes cinq livres ont donc cinq dédicaces sympathiques dans le genre "Avec mes amitiés les plus sanglantes"... Stéphane Bourgoin est abordable, il m'a signalé qu'il avait une page Facebook sur laquelle il publie souvent des informations sur les tueurs en série qu'il interviewe. Bref un moment convivial et inattendu.

 

Parlons du livre en lui-même à présent. Vous savez que j'adore les thrillers et que plus ils sont sanglants, plus j'aime. Avec ce livre, je n'ai pas été déçue car on rentre vraiment dans la tête, dans l'intimité des serial killers interviewés ou étudiés. Comme le précise la quatrième de couverture :

 

Plongeon abyssal dans la tête des tueurs en série.

Stéphane Bourgoin a rencontré plus d'une soixantaine de tueurs en série à travers le monde. Il relate ici l'histoire, établit le profil psychologique et analyse la personnalité de six d'entre eux. Et non des moindres. Du Vampire de Düsseldorf à l'Ogre de Santa Cruz, en passant par le Cannibale de Milwaukee, ce sont à chaque fois de véritables monstres auxquels il nous confronte.

Ames sensibles s'abstenir !

 

Les six tueurs en série étudiés ici ont tous des points communs : une enfance difficile, des relations compliquées avec les femmes en particulier, une soudaine crise qui appelle un meurtre, une pleine conscience des horreurs commises et une envie d'y remédier, des victimes choisies au hasard d'où la difficulté pour les policiers d'identifier les responsables. Ce qui m'a le plus déboussolée, c'est que certains demandaient à rester enfermés en asile ou en prison car ils savaient pertinemment qu'une fois libres ils recommenceraient leurs massacres.

 

Stéphane Bourgoin maintient notre attention par l'utilisation de plusieurs outils : il relate l'enfance des tueurs, les relations avec leurs familles ou leurs amis, les crimes (parfois mis en parallèle avec le récit des éventuels survivants - chose très intéressante pour savoir si le criminel exagère les faits), leur état mental lors des agressions mais aussi leurs pulsions qui motivent le passage à l'acte, leur manque de compassion pour les victimes ou de dégoût dans l'atrocité de leurs gestes, leurs formidables capacités à se souvenir du moindre détail de la scène de crime pour prouver leur culpabilité, les allusions à éviter lors des interviews pour ne pas les mettre en colère et ainsi les interroger le plus sereinement possible...

 

Pour conclure, Stéphane Bourgoin ne nous épargne rien. C'est pour cela que les personnes sensibles doivent vraiment passer leur chemin car la plupart des crimes décrits sont vraiment ignobles. Certains diraient même que ce livre est malsain. Au contraire, je pense qu'il est utile pour comprendre le fonctionnement de certains tueurs en série et c'est ce qui est largement spécifié dans ce livre. On a utilisé les témoignages, la psychologie, le mode de fonctionnement des premiers serial killers pour tenter de cerner leur pathologie psychique et éviter d'autres carnages. Les descriptions des crimes par les responsables eux-mêmes sont à glacer le sang, on a l'impression qu'ils nous racontent une histoire, qu'ils sont en dehors de la réalité sanglante, ils n'ont aucune émotion, aucune retenue.

Seul petit bémol, en nous livrant les interviews dans leur intégralité et en mettant en parallèle les récits des tueurs et des survivants, cela amène parfois des répétitions dont l'auteur est tout à fait conscient puisqu'il le précise lui-même.

 

Extrait : " A cette époque, je n'avais que seize ans, et je ne pensais qu'à tirer un coup avec la première femme venue ou des pédés. Je pensais tout le temps au sexe et j'avais des besoins énormes. Si seulement quelqu'un avait pu s'apercevoir de mon problème et me dire que je n'étais pas normal, même malade ;  et qu'on pouvait faire quelque chose pour m'aider... mais personne n'a jamais rien fait et j'étais moi-même trop ignorant pour agir en conséquence. Je n'ai jamais rien fait, jusqu'à ce qu'il soit trop tard..."

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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 01:25

 

Frédéric Vitoux est né en 1944, romancier, essayiste et chroniqueur littéraire au Nouvel Observateur, il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels figurent Bébert, le chat de Louis-Ferdinand Céline (1976), La Comédie de Terracina (1994), Grand Prix du roman de l'Académie française, Chats (2007) ou encore Clarisse (2008). En 2001, il a été élu à l'Académie française.

 

Frédéric Vitoux est un passionné des chats, d'ailleurs il dédie son livre de la façon suivante : "A la mémoire des cinq ou six chattes sauvages de l'espèce Felis silvestris libyca - elles n'étaient pas plus nombreuses ! - qui, il y a dix mille ans environ, décidèrent pour la première fois de se rapprocher des hommes devenus depuis peu sédentaires, quelque part au Moyen-Orient, et de vivre en bonne intelligence auprès d'eux... Avec ma reconnaissance un peu émerveillée. Et à Zelda..."

 

Avant de vous livrer quelques extraits de ce livre offert par une de mes amies (merci Marie-France), autant préciser son fonctionnement... Comme tout dictionnaire qui se respecte, il y a un ordre alphabétique. Pour chaque lettre, l'auteur aborde plusieurs thèmes : une race de chat, un titre de livre ou de film, un personnage célèbre, un comportement, une émotion, une fête, une ville... Ce dictionnaire traite donc du sujet "chat" dans toute sa splendeur, dans toute son immensité et nous révèle tant de mystères qu'on s'y love avec bonheur. Quand par chance en lisant cet ouvrage, on a notre propre chat qui ronronne à nos côtés sous nos caresses agiles, on est vraiment au paradis de nos amis mini-félins... En résumé c'est un livre très intéressant pour ceux qui aiment les chats, on y apprend vraiment beaucoup de choses dans plein de domaines différents mais surtout la relation homme-chat est mise à l'honneur avec beaucoup d'amour, de sincérité, de tendresse.

 

Bébert

Adopté tout d'abord par Robert le Vigan, fils de vétérinaire, qui parlait chat avec lui, Bébert souffrit des disputes entre Robert et sa compagne Tinou à tel point qu'il grossissait ou maigrissait à vue d'oeil en fonction des humeurs du couple. A leur séparation, Lucette, l'épouse de Louis-Ferdinand Céline recueillit le chat contre l'avis de son mari. Mais elle tint bon et quelques jours plus tard, le chat devint l'indispensable compagnon de l'écrivain. [...]

Bébert a été le compagnon de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline (1894 - 1961). Il l'a escorté dans les épisodes les plus mouvementés de sa vie. Avec lui et avec son épouse Lucette, il a partagé la bohème de Montmartre, tutoyé  l'écrivain Marcel Aymé, le peintre Gen Paul et l'acteur Robbert le Vigan, il a connu l'exode, il a observé l'Allemagne hitlérienne noyée sous les bombes et les incendies dans les derniers mois de la guerre, il a pris le train, il a déraillé, il a toisé des officiers supérieurs de la Wehrmacht et le maréchal Pétain dans les coulisses du château de Sigmarigen, il s'est réfugié au Danemark, il s'est caché... dans une prison, il a trempé ses pattes dans l'eau peu clémente de la Baltique, il a connu l'exil, il a pris l'avion, il a retrouvé la France en juillet 1951, il a villégiaturé à Menton, sur la Riviera, avant de finir ses jours dans le pavillon du Bas-Meudon, route des Gardes, où ils s'installèrent à la fin de cette année-là. C'est un destin. Ou, mieux, une odyssée.

 

Cabaret du Chat noir

Je tiens à ce Chat noir-là, qui fut bien plus qu'un cabaret mais devint une légende, un lieu emblématique de la bohème des années 1880-1900 à Paris et même, soyons plus précis, à Montmartre.

L'établissement ouvrit ses portes en 1881. Maurice Donnay, dramaturge et académicien français en écrivait : "La mode était alors aux cabarets artistiques et le Chat noir avait un air de "vieux Paris" grâce à des vitraux de couleurs, grâce à des pots d'étain, des vaisseaux de cuivre, des bancs et des chaises de bois massif, le tout du plus pur style Louis XIII. [...] Chaque soir on se réunissait, on récitait des vers, on chantait des chansons ; la renommée des ces fêtes étonnantes se répandit bientôt dans Paris ; bientôt la grosse finance, la politique nantie, la noce dorée vinrent rendre visite à l'insouciante bohème et, le vendredi surtout qui devint le jour chic, on vit au Chat noir des femmes de l'aristocratie, de la grande bourgeoisie et aussi des horizontales, comme on disait en ces temps verticaux..."

L'enseigne du Chat noir représentant l'animal dans un croissant de lune fut peinte par Adolphe Willette. Que de monde a pu défiler dessous ! [...] Ce qui n'empêchait pas d'y rencontrer aussi le vieux Paul Verlaine qui évoquait, entre deux absinthes, Arthur Rimbaud "Il est parti pour des Egyptes ! " s'écriait-il avec une gravité désolée. Claude Debussy dirigeait les choeurs des convives pour des chansons... peu debussyennes ! [...] Un nom n'a été cité qu'en passant, celui d'Aristide Bruant. [...] Il n'empêche que son morceau le plus connu reste bien la Ballade du Chat noir, créée en 1884 : "Je cherche fortune, Autour du Chat noir, Au clair de la lue, A Montmartre le soir."

[...]

Une question se pose, par laquelle, à vrai dire on aurait dû commencer cet article : pourquoi "Le Chat noir', pourquoi le chat de ce nom et de cette enseigne adoptés par Rodolphe Salis ? Je n'ai pas trouvé de réponses explicites. Mieux vaut donc en revenir au vraisemblable, à l'image symbolique véhiculée par cet animal, ce chat diabolique et nocturne dont le Moyen Age avait popularisé l'image, ce chat chargé de tous les défauts du monde, l'hypocrisie, la ruse, le vol, la sexualité débridée, la lubricité, la gloutonnerie. Au XIXème siècle, tout basculait. Le chat redevenait à la mode, un peu pour ces mêmes raisons. Déjà, au tout début des années 1820, le romantisme s'était tourné vers l'époque médiévale pour mieux rompre avec le classicisme. Que vive donc le chat noir comme emblème provocateur, ce chat noir censé porté malheur et que Rodolphe Salis affichait à la porte de son cabaret en signe de complicité affectueuse et insolente !

 

Citations

Chaque chat est un chef-d'oeuvre, Léonard de Vinci

Ne jamais laisser seuls un chaton et un arbre de Noël que l'on vient de décorer. Dave Atkins

Il n'y a pas de condition si humble et si vile qui arrive à le dégrader, parce qu'il n'y consent pas et qu'il garde toujours la seule liberté qui puisse être accordée aux créatures, c'est-à-dire la volonté et la résolution arrêtée d'être libre. Théodore de Banville

Le chat est beau ; il révèle des idées de luxe, de propreté, de volupté... Chat séraphique, chat étrange, en qui tout est, comme en en un ange, aussi subtil qu'harmonieux. Charles Baudelaire

Vous direz, un chat c'est une peau ! Pas du tout ! Un chat c'est l'ensorcellement même, le tact en ondes. Louis-Ferdinand Céline

Parfois il lui arrive de tenir en l'air une patte molle et de la contempler d'un air pensif. Ma femme pense que c'est parce qu'elle voudrait qu'on lui achète une montre-bracelet ; elle n'en a pas un besoin particulier - elle devine l'heure mieux que moi - mais il faut bien avoir quelques bijoux. Raymond Chandler

Même le chat le plus stupide semble en savoir plus long que n'importe quel chien. Eleanor Clark

Il n'y a pas de chats ordinaires. Colette

Le chat est une bête philosophique, rangée, tranquille, tenant à ses habitudes, amie de l'ordre et de la propreté et qui ne place pas ses affections à l'étourdie : il veut bien être votre ami si vous en êtes digne, mais non pas votre esclave. Théophile Gautier

Dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat. Alberto Giacometti

Dès qu'on a commencé à caresser le dos d'un chat, on n'a pas le droit de s'arrêter. Witold Gombrowicz

Faire la preuve que le chat a trois queues. Réponse : Aucun chat n'a deux queues. Un chat a une queue de plus qu'un aucun chat. Donc un chat a trois queues. Darwin A. Hindman

Le chat signe chacune de ses pensées avec sa queue. Ramon Gomez de la Serna

Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat. Eugène Ionesco

Le chat est le seul animal qui soit arrivé à domestiquer l'homme. Marcel Mauss

Dieu a fait le chat pour donner à l'homme le plaisir de caresser le tigre. Joseph Méry

Les chats sont incompris parce qu'ils dédaignent de s'expliquer ; ils ne sont énigmatiques que pour ceux qui ignorent le pouvoir expressif du silence. Paul Morand

Chat échaudé craint l'eau chaude, ceux qui ébouillantent les chats devraient être refroidis. Jacques Prévert

L'idéal du calme est dans un chat assis. Jules Renard

Le chat ne nous caresse pas, il se caresse à nous. Antoine de Rivard

Il y a deux moyens d'oublier les tracas de la vie : la musique et les chats. Albert Schweitzer

J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure. Hippolyte Taine

Je crois que les chats sont des esprits venus sur terre. Un chat, j'en suis convaincu, pourrait marcher sur un nuage. Jules Verne

 

Lovecraft

"A la lumière de cette révélation, nous contemplons désormais dans toute sa splendeur une idole dressée sur un trône idéal de soie et d'or recouvert par un dôme chryséléphantin. Cette idole à la grâce  immortelle dont les pauvres humains n'ont pas toujours su reconnaître les qualités, cet être majestueux, insoumis, mystérieux, voluptueux, babylonien, détaché, cet éternel compagnon des artistes supérieurs, ce parangon de beauté, ce frère de la poésie, doux, sérieux, au caractère de patricien : le chat."

Pour de telles lignes, comment ne pas rendre le plus vibrant des hommages à Howard Philips Lovecraft ?

 

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1 août 2017 2 01 /08 /août /2017 08:23

 

Un choix plus professionnel que personnel pour une fois, merci à Babelio pour cet envoi encore une fois.

 

 

 

Ne pas faire de fautes lorsqu'on écrit un texte... Aujourd'hui pour de plus en plus de personnes, ceci tient du miracle. La faute à l'Education Nationale, à ses programmes trop lourds, aux enseignants de primaire ou de collège trop laxistes ou trop sévères, aux parents de moins en moins présents auprès de leurs enfants ou aux enfants eux-mêmes moins motivés, moins concentrés ? Qui pourrait le dire ?

Y aurait-il une solution pour stopper net les fautes lors des rédactions ?

 

L'auteur du livre dont nous allons parler est Anne-Marie Gaignard. Pédagogue et formatrice, elle reçoit des enfants en difficulté au sein de son centre de formation "Plus jamais zéro". Elle connaît donc son sujet.

Sa méthode repose sur une histoire, dans laquelle les enfants pourront se projeter aisément, puisqu'il s'agit d'un petit garçon, Hugo, qui a régulièrement des zéros à ses dictées et qui subit les brimades de ses camarades de classe. Il va alors être aidé par la fée Nina qui lui fournira des conseils, des techniques divers et variés pour ne plus faire de fautes ainsi qu'une mission : gagner cinq clefs magiques qu'il obtiendra au fur et à mesure de ses progrès.

 

L'histoire, les illustrations sont effectivement sympa. Le récit utilise un vocabulaire simple, compréhensible, il y a de multiples exemples pour mieux appréhender les notions étudiées, ainsi que des petits exercices (avec corrections) pour s'entraîner à la fin de chaque conseil donné. Ce livre peut être lu rapidement, il est attractif et éducatif. C'est un bon point. Un départ intéressant. Un support utile.

 

Maintenant qu'en est-il des conseils donnés ?

1) Le premier chapitre évoque l'accord du participe passé avec être qui est loin d'être évident, on doit bien l'avouer. La technique est originale, elle consiste à faire attention aux mots qui se terminent en -é, -i, -u (sans toutefois préciser le mot verbe ou participe passé, ce qui est dommage) et à regarder l'auxiliaire qui est devant. Si c'est le roi Etre qui est gentil et s'intéresse à ses sujets, il faudra se demander "qui est-ce qui ?" pour trouver le sujet et accorder le participe passé correctement.

Personnifier l'auxiliaire être de la sorte est une bonne idée, repérer les trois sons des participes passés aussi, mais encore faut-il que les enfants soulignent bien les participes passés au départ et pas n'importe quel nom se terminant par -é, -i ou -u. Ensuite la conjugaison de l'auxiliaire être est si difficile car différente en fonction des sujets ne serait-ce qu'au présent, que certains enfants ont du mal à le repérer dans une phrase. Peut-être sera-t-il plus facile de l'identifier avec cette aide supplémentaire qu'est le repérage des trois sons précités....

 

2) Le second chapitre est sensiblement identique sauf que cette fois-ci le roi Etre joue à cache-cache et n'apparaît pas dans la phrase (les bonnets enfoncés, les joues rougies). En trouvant à nouveau le sujet, on accorde correctement. Ce chapitre me semble plus évident et plus facilement applicable.

 

3) Le chapitre trois, plus difficile, traite des participes passés se terminant en -s, -t ou des adjectifs finissant par une lettre muette. Ici l'utilisation d'un féminin est préconisée avec à nouveau la recherche du sujet pour accorder les participes passés associés à l'auxiliaire être. Le conseil est judicieux, les exemples nombreux et utiles, par contre les exercices d'application sont pauvres et c'est dommage.

 

4) Le chapitre 4 est très court. Il mêle les deux auxiliaires avec un participe passé : les chasseurs ont été poursuivis. Ici le roi gentil gagne la bataille sur le roi méchant donc on accorde avec le sujet. Ca se comprend vite et bien avec les aides précédentes. Ce n'était effectivement pas la peine de s'étaler sur cette difficulté.

 

5) Le roi méchant n'est traité qu'au chapitre 5. L'auxiliaire avoir est un roi d'humeur changeante qui défie les petits malins. Le challenge est lancé !

Ca commence gentiment par l'accord de l'auxiliaire avec ses sujets pour rappeler que lui aussi à une conjugaison difficile. Puis le défi devient réel et il est de taille, de la taille d'un mur même ! Un mur qui se dresse après le participe passé. La question à poser est alors qui ou quoi. Si la réponse à cette question est après le mur, on n'accorde pas le participe passé mais si elle est avant le mur on doit faire l'accord. (Les jaguars ont gagné (mur : quoi ?) la course./ La gazelle que le lion a attendue (mur : quoi ?) dort encore.)

Je ne connaissais pas du tout cette technique du mur et je la trouve véritablement intéressante car elle illustre davantage la question du quoi,  la place du COD par rapport à l'auxiliaire. C'est une idée que je vais utiliser dorénavant en classe en espérant qu'elle sera plus facilement applicable par mes élèves.

Seul regret, la quantité d'exercices d'application est bien pauvre alors que la notion est plutôt complexe.

 

6) Le chapitre 6 a été pour moi une véritable surprise. Il aborde les différentes graphies du son é en -é, -er, -ez. On a l'habitude de remplacer le verbe de la phrase par vendre, vendu, vendait pour savoir s'il s'agit d'un infinitif, d'un participe passé ou du verbe conjugué. A partir du moment où les enfants prennent le temps de cette réflexion, les résultats sont plutôt bons, c'est pourquoi j'ai gardé cette technique.

Ici je trouve que c'est plus compliqué. En résumé, quand deux verbes se suivent, le second est en costume d'infinitif sauf si le premier verbe est un auxiliaire, dans ce cas c'est le costume du participe passé. Mais il y a une escorte aux verbes (à, de, pour, sans) qui appelle un infinitif. Ce n'est pas un mauvais conseil, loin de là, l'escorte est d'ailleurs sympa mais je trouve que le cheminement est trop long et le repérage difficile des auxiliaires demeure.

 

7) La bête noire se cache au chapitre 7. Elle s'intitule l'accord du participe passé avec un verbe pronominal. Pour nous les adultes c'est déjà compliqué, alors pour les enfants...

Ici on doit utiliser plusieurs questions qui est-ce qui pour trouver le sujet puis à qui/pour qui pour savoir si le roi avoir est caché et ainsi utiliser le mur dressé précédemment.

(Ma soeur s'est acheté (à qui ?) des bonbons → elle a acheté (mur : quoi ?) des bonbons)

Si la question à qui/pour qui ne marche pas, c'est l'auxiliaire être et donc on accorde.

(Alice s'est levée tôt)

C'est toujours aussi complexe pour moi malgré les nombreux exemples et exercices fournis. Personnellement je préfère utiliser ma technique qui est de trouver la question pour le "se" : à qui pas d'accord, qui : accord

(ils se sont adressé un mot (ils ont adressé à qui) et elle s'est couchée tôt (elle a couché qui))

 

8) Le chapitre 8 évoque la recherche des sujets longs ou complexes : aucun des habitants du royaume ne souhaitait voir Hugo.

Il faut poser la question qui est-ce qui et réfléchir à la signification des mots comme aucun, rien, n'importe quel, tout, chacun, ceux, certains... pour savoir si le verbe doit être mis au singulier ou au pluriel. Ce chapitre est vraiment très bien expliqué, il est clair et bien illustré.

 

9) Le chapitre 9 aborde le féminin des noms en -é et explique que tous les noms féminins en rapport avec une durée (matinée) ou une heure précise (marée, tournée) ou une scène réelle qu'on peut toucher sans risque (bouée, poignée mais saleté) s'écrivent -ée. Le problème se pose pour cheminée, épée qui peuvent poser des risques...

 

Le livre se termine par un épilogue évidemment heureux avec des clés et un mur détachables.

 

En résumé, l'expérience m'a beaucoup plu. Il y a des outils intéressants que j'ai envie de tester en classe. Les enfants prendront le conseil qu'ils préfèrent, celui qu'ils manipulent le plus facilement. Par contre, cet album concerne les élèves de CM1 au plus tôt, de toute façon l'accord du participe passé n'est traité qu'au CM2 surtout avec l'auxiliaire avoir (en tout cas pour l'instant).

J'admets qu'il y a des notions difficiles, que le chapitre 7 est vraiment compliqué mais les pistes proposées sont originales, attractives et je pense sincèrement qu'il serait judicieux de tester certains outils notamment celui du mur et des trois sons à repérer.

 

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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 16:20

Je retrouve ici l'auteur de Vertige qui m'avait beaucoup plu. Pandemia m'a offert des sentiments encore plus forts : de l'angoisse bien sûr, pour ça Thilliez est vraiment doué, de la compassion, de la colère, de la haine même parfois, bref c'est tout un panel d'émotions qui se sont bouleversées, entrechoquées, succédées au fur et à mesure des pages.

 

Quatrième de couverture : "L'homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, épuise ses propres réserves, sans aucun respect, sans stratégie de survie. Sans nous, cette planète court à la catastrophe. Il faut des hommes purs, sélectionnés parmi les meilleurs, et éliminer le reste. Les microbes sont la solution."

 

Voilà la pensée obscure des hommes qui vont bouleverser l'histoire de ce roman. L'homme tue sa planète de plus en plus chaque jour, l'espèce humaine est bien trop nombreuse, il faut donc l'épurer pour sauver le monde.

Ce sujet a déjà été traité dans Inferno de Dan Brown, on est obligés d'en faire un petit parallèle mais ça s'arrête là. Les deux romans ne sont pas vraiment traités de la même façon. Pandemia est bien plus sombre, plus terrifiant qu'Inferno que j'avais pourtant beaucoup aimé aussi.

 

Dès les premières pages, des cadavres d'oiseaux migrateurs sont découverts. Comme à chaque fois, des analyses sont faites pour connaître la cause de leur décès. Depuis le virus H5N1, les scientifiques sont très prudents. Les microbiologistes entrent donc en action, en particulier une femme étrange au crâne volontairement rasé, Amandine. Sa vie personnelle sera vraiment intéressante tout au long du roman.

Puis quelques pages plus loin, un cadavre humain sauvagement déchiqueté est retrouvé dans une forêt. Cette fois-ci, c'est Franck Sharko  et Lucie Henebelle, des enquêteurs du Quai des Orfèvres qui sont dépêchés sur place.

 

Bref l'histoire commence bien, on n'a pas le temps de souffler. Deux types de cadavres qui ne semblent avoir aucun lien et pourtant...

Les scientifiques vont devoir rapidement s'allier à la police lorsqu'une des microbiologistes est retrouvée sans vie à son appartement.

 

Ce roman met en lumière plusieurs types de chassé-croisé : entre le bien et le mal, entre la raison et la démesure, entre l'analyse scientifique et l'instinct policier, entre les microscopes des laboratoires et les enquêtes sur le terrain, bref chacun des corps de métier est mis en avant avec un réalisme à couper le souffle. On suit chacun des personnages avec engouement mais aussi avec angoisse. Plus les pages se tournent, plus la terreur monte, certains humains sont vraiment prêts à tout pour parvenir à leur objectif aussi abject soit-il. C'est sombre, c'est malsain et pourtant ça m'a plu au plus haut point. Du coup j'ai acheté trois autres romans plus anciens de Thilliez où Sharko et Henebelle étaient déjà présents. Bien évidemment je vous en parlerai, patience les amis.

 

Extrait : Les flics se regardèrent un moment sans bouger, comme pétrifiés. Sharko avança au ralenti, incapable de déglutir. Il se tourna vers son capitaine de police qui le fixait. Franck eut l'impression qu'au plus profond de son être Nicolas savait. Qu'une parcelle de son esprit avait déjà compris mais qu'une autre refoulait cette vérité qu'il s'apprêtait à découvrir.

Le flic reprit sa marche et avança vers le grand drap suspendu, qu'il contourna avec prudence.

Vision d'horreur au milieu de l'enfer.

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1 mai 2017 1 01 /05 /mai /2017 12:28

C'est un livre qui m'a été proposé par Babelio et je les remercie. Ce n'est pas vraiment le genre de livre qui m'attire au premier abord car je préfère les thrillers mais puisqu'il était offert, comment refuser....

Les addictions, comment les définir ? Comment vivre avec ? Est-il si facile de s'en débarrasser ? A-t-on conscience de cette dépendance malveillante ? C'est un sujet que je ne connaissais pas, je ne côtoie personne qui en souffre donc je me suis laissée tenter par curiosité car la quatrième de couverture était intéressante :

 

Quatrième de couverture : L'un boit, l'autre sniffe, le troisième fornique à corps perdu. Les autres ne sont pas en reste. Tous sont addicts et se trouvent embarqués dans une thérapie de groupe d'un nouveau genre. Ils y trouveront ce qui n'était pas prévu : la polyaddiction. Ca secoue. Mais pas seulement : car ces ennemis de la vie ordinaire vont aussi découvrir dans le groupe l'entraide, l'amitié, et l'amour, le bel amour.

Comédie hilarante, portée par une écriture brillante et rythmée, ce roman s'empare d'un sujet de société contemporain, l'addiction, pour mieux le détourner : un conte moderne aussi réjouissant qu'immoral.

Abstinents s'abstenir.

 

Le premier chapitre est intitulé "les épaves". Très bon choix de titre, il résume bien les différents personnages du roman qui ne vivent que pour leur addiction. S'ils sont tout à fait conscients qu'elle les détruit, qu'elle les met en marge de la société, ils ne peuvent y résister, l'envie, le besoin, la souffrance est trop forte. Succomber encore et encore fait terriblement de bien sur le coup et permet de repartir du bon pied. Je félicite d'ailleurs l'auteure pour toutes ces descriptions très précises de ses héros, on arrive facilement à entrer dans la tête des personnages, à se mettre à leur place même si d'un point de vue extérieur, d'un abstinent, on se dit que nous aurions la force de nous battre davantage pour résister. L'addict sexuel fait particulièrement froid dans le dos, les mots utilisés sont crus, sauvages, violents, c'est même douloureux à lire mais c'était sûrement la volonté de l'auteure.

 

Clarisse, l'addictologue de tous ces patients décide de tenter un nouveau protocole : une thérapie de groupe où chacun pourra parler des ses problèmes librement. Les épaves se lancent dans l'aventure en se disant qu'ils n'ont rien à perdre. C'est là que les caractères de chacun entrent en scène. Il y a ceux qui s'étalent sur leurs souffrances, ceux qui se taisent, ceux qui critiquent et rabaissent, ceux qui se moquent, ceux qui encouragent et compatissent... Bref les premières séances se passent plutôt bien et elles sont intéressantes à lire.

 

Mais les progrès ne viennent pas assez vite, les patients s'impatientent, se découragent et retombent facilement dans leurs excès. Cependant quelque chose va les lier, l'entraide, une certaine amitié, la compréhension, l'empathie vont finalement leur permettre de fuir leur solitude et de communiquer davantage. A tel point qu'ils décident de monter un coup pour gagner une grosse somme d'argent qui sera utile à chacun...

 

Et je n'en dirai pas plus. J'ai vraiment apprécié les trois quarts du roman. On parvient à s'attacher aux personnages, à certains plus qu'à d'autres je l'admets, on a envie qu'ils s'en sortent, qu'ils trouvent la force, le courage de résister et d'aller de l'avant. On apprécie leurs échanges, les liens qui se créent entre eux tout doucement. Leur idée collective est surprenante, ça a été mon premier décrochage. Avec le recul cependant, je me dis que pour les personnages, elle est finalement tout à fait logique. Mais je dois avouer que la fin m'a un peu déçue et j'en suis désolée. D'autres lecteurs, je l'espère vivement, l'apprécieront sans doute mais pour moi ça n'a pas été le cas et c'est dommage car à nouveau j'ai beaucoup aimé les trois quarts du roman.

 

Extrait : En organisant la rencontre de mes buveurs et cocaïnomanes, mes sex-addicts et mes acheteuses compulsives, je les fais sortir de leur ghetto, et c'est urgent car ce ghetto est leur honte, et cette honte est ce qui les précipite dans leur descente aux Enfers. Mon credo : tous les addicts qui décident de participer à un groupe de parole ont déjà touché le fond et sont prêts pour l'aventure de l'abstinence. Ils ont tous des stratégies. Toutes sont différentes. Leur entraide sera du jamais-vu. Moi, je les mets en synergie. J'attends des résultats époustouflants. Je prévois des réticences hiérarchiques, je sais qu'il va falloir bousculer les habitudes de notre petit milieu pris dans le formol, mais je suis prête. Convaincue que le résultat sera au rendez-vous.

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 04:22

J'adore ce mec ! J'ai d'abord fait sa rencontre télévisuelle (malheureusement car en vrai ça doit être encore plus sympa - ou pas) lorsque Canal+ avait encore son émission Le Supplément animé par Maïtena Biraben puis Ali Baddou. Il s'occupait alors de faire les biographies rapides des invités de l'émission de façon humoristique bien sûr. C'était une franche rigolade à chaque fois, plus pour nous téléspectateurs que pour les invités qui parfois s'en prenaient plein la tronche. Car Vincent n'a pas la langue dans sa poche, ben non quelle idée ? Elle s'assècherait voyons ! Il n'a non plus pas froid aux yeux, ben non sinon les paupières gèlent dessus et on ne peut plus voir, réfléchissez ! Bref cessons ces jeux de mots, il les manie mieux que moi, Vincent dit ce qu'il pense sans faire le lèche-bottes (ça aussi c'est dégueulasse comme image purée !) et c'est ce que moi j'apprécie chez lui. Il ne fera pas la même déclaration d'amour, de respect à un Prix Nobel de la Paix qu'à un membre du FN. C'est tout à son honneur et je le salue pour ça, l'intégrité aujourd'hui se fait rare, il faut la mettre en valeur et l'encourager quand elle montre le bout de son nez (ou de son museau, je ne sais pas).

 

Revenons un peu plus dans le présent.. Mon mari (désolée Vincent, mon coeur est pris mais pas mes rires, je te les laisse) m'a offert ce livre à Noël, je l'ai dévoré en deux jours (non je ne suis pas papierphage mais Dediennephage). Sincèrement j'ai souri et ri de bon coeur, oui mon coeur a des lèvres qui s'étirent lorsqu'il est content, ça vous pose un problème ? J'adore ses jeux de mots, son humour parfois cinglant, ses images décalées, son franc-parler, ses déconnades où il se perd parfois lui-même, bref ses mots sont un voyage au royaume du rire, sauf peut-être quand on est sa cible et qu'il ne nous porte pas dans son estime. (Il ne me connaît pas, ça tombe bien, ça ne risque pas de m'arriver). Pour ceux qui pourraient s'en offusquer, rappelons qu'aucun invité n'a été obligé de venir, que tous savaient pertinemment qu'une bio un peu bizarre leur serait lue à haute voix devant des milliers de téléspectateurs, et puis c'est l'occasion aussi de leur rappeler qui ils sont vraiment, quelles sont les conséquences plus ou moins néfastes de leurs actes, de leurs croyances, de leurs paroles. On ne va pas faire d'une merde un collier en or ? Ben oui, qui aurait envie de le porter en connaissant son passé pestilentiel ?

 

Pour vous mettre l'eau à la bouche (après l'image de la merde, j'admets que c'est un peu déplacé comme expression), je vous laisse un extrait qui moi m'a fait beaucoup rire, l'invité sûrement moins... Pour info les coquinous, Vincent Dedienne s'exprime sur l'actualité les soirs sur le plateau de Quotidien de Yann Barthès sur TMC vers 20 h 30 et il est actuellement en tournée dans toute la France (mais malheureusement pas près de chez moi, sinon je m'y serais précipitée, Vincent va falloir que tu révises ta géographie, le Nord-Est de la France existe aussi....). Le voir en vrai reste quand même plus sympa car ses intonations, ses pauses dans ses lectures sont encore plus drôles et puis il est mignon et il a un chat (gage de qualité)...

 

A Florian Philippot,

Ali, vous connaissez ce jeu popularisé par Pierre Palmade et qui s'appelle : "Tu préfères à vie" ? Je vous donne un exemple : Tu préfères, à vie, avoir une côte de boeuf coincée entre les molaires, ou à vie ta mère c'est Jean-Pierre Elkabbach ?

Vous avez compris le principe, on fait une partie !

Tu préfères boire un bol de glaires tous les matins ou faire la bio de Florian Philippot ?

Florian. Florian, je suis embêté parce que quand on me dit Philippot je ne pense pas au numéro 2 du Front National... d'abord parce que ça ne me vient pas naturellement de penser à vous, je m'en excuse... Et ensuite parce qu'il paraît que trop penser au Front National réduit l'espérance de vie, au même titre que manger du beurre de cacahuètes à tous les repas ou traverser l'autoroute les yeux bandés. C'est les statistiques.

Non, quand on me dit Philippot, je pense à Filipo & Co, un bar lounge de Livry-Gargan qui propose une carte variée de plats français et italiens dans une ambiance bon enfant. Et vous, j'ai vérifié, vous ne proposez pas l'ambiance bonne enfant.

Et comme j'ai un grand-oncle qui affectionne tout particulièrement ce restaurant, j'ai décidé de changer votre nom de façon à ce qu'il n'y ait plus de malentendu.

Je vous propose soit Florian Philipine qui met l'accent sur votre amour... de l'Asie. Sinon j'ai Florian Philipipeau qui évoque à la fois la musique et la teneur des discours du Front National. Florian Philipal aussi, après tout on n'est pas obligé de vous mettre au pluriel, un exemplaire par pays suffit largement. Ou Florian Philipetti, qui vous octroie la chance inouïe d'avoir des rapports intimes avec Arnaud Montebourg.

[....]

 

Et on s'arrête là, si vous en voulez encore, il va falloir acheter le livre et devenir comme moi Dediennephile !

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 00:41

On pourrait croire que c'est le titre ambigu qui a attiré mon attention. En effet, c'est la mariée qui porte la robe, hors ici marié est au masculin, intéressant.... Ou alors c'est peut-être l'illustration de la première de couverture : cet oeil qui regarde de côté pour espionner, par peur ? Ou plus simplement le mot magique "thriller" qui aiguise toujours mes sens. Mais non c'est juste l'auteur Pierre Lemaître qui m'a fait acheter ce livre. Si vous vous en souvenez bien, je vous ai déjà parlé de lui avec son roman Alex qui est pour l'instant mon livre préféré de l'année.

Quatrième de couverture : Nul n'est à l'abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s'accumulent puis tout s'accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n'a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite : elle change de nom, de vie, se marie, mais son douloureux passé la rattrape... Les ombres de Hitchcock et de Brian de Palma planent sur ce thriller diabolique.

 

Avec Robe de marié, Lemaître n'égalise pas l'engouement que j'ai eu pour Alexmais il offre à ses lecteurs à nouveau une histoire originale tant dans son écriture que dans sa présentation. En effet il y a quatre gros chapitres. Le premier parle de l'héroïne Sophie, le second de Franz ou plus particulièrement de son journal intime, le troisième de Franz et Sophie et le dernier de Sophie et Franz. Si on apprend déjà beaucoup de choses dans le second chapitre, il faut bien évidemment attendre les deux derniers chapitres pour découvrir le pot aux roses dans son intégralité, dans sa démesure.

Certes il y a moins de surprises que dans Alex, néanmoins, Robe de marié tire son épingle du jeu par le stress de Sophie que l'auteur nous fait partager avec facilité. On est perdus tout autant qu'elle, on ne sait plus ce qui est vrai ou irréel, on patauge dans ses absences et dans sa recherche de la vérité. Franz va éclaircir certaines de nos craintes mais pour autant rien n'est joué avant les dernières pages, l'auteur nous réserve toujours des surprises finales mais je dois avouer qu'une partie du dénouement aurait pu être plus explosive à mon goût...

Les deux livres de cet auteur m'ont réellement bien plu, je me lance avec empressement dans la quête des autres romans de Pierre Lemaître et je vous invite à en faire tout autant.

 

Extrait : Cette perspective lui donne alors le vertige, comme si elle entrait, sans espoir de retour, dans un autre monde où rien ne serait connu, où tout serait risque, où toute spontanéité devrait être abandonnée : faire sans cesse du nouveau. Elle ne sera plus jamais en sécurité nulle part, il n'y aura pas un lieu où elle pourra donner son nom, Sophie n'est plus personne, juste une fugitive, quelqu'un qui est mort de peur, avec une vie d'animal, entièrement tournée vers la survie, le contraire même de la vie.

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15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 02:14

Tout d'abord un grand merci à Babelio qui m'a permis de découvrir ce livre gratuitement en échange d'une critique. Comment ne pas succomber au grand maître Del Toro, d'autant plus que sa trilogie de vampires "la lignée" m'avait totalement conquise ? Ce qui me freinait au départ c'est que cet ouvrage est plutôt destiné aux adolescents, mais la quatrième de couverture m'a immédiatement intéressée alors pourquoi pas...

En 1965, des enfants disparaissent mystérieusement dans une petite ville de Californie. Jack Sturges, 13 ans, est enlevé à son tour, sous les yeux horrifiés de son frère Jim.

Quarante-cinq ans plus tard, le fil de Jim, Jim Junior, doit supporter la paranoïa de son père, qui a transformé la maison en forteresse pour protéger sa famille. Pourtant, une créature étrange réussit à se faufiler dans la chambre du garçon et le kidnappe...

Attention : des trolls sortent de l'ombre et s'attaquent aux humains, leur plat favori...

Comment poursuivre une vie normale lorsqu'on voit son frère adoré, son partenaire de jeu, se faire enlever par un monstre sous ses yeux ? Ce n'est tout simplement pas possible. C'est un traumatisme gravé à jamais dans son esprit. Jim Sturges est alors persuadé que les monstres vont revenir et c'est pour cela qu'il met tout en oeuvre pour assurer la protection de sa famille privant son fils d'une certaine liberté.

Mais ce garçon Jim Junior grandit. Il a des amis qu'il a envie de fréquenter en dehors des heures de cours, des passions à assouvir, il a simplement besoin de vivre son adolescence à tout prix. En même temps, il aime son père, il ne veut pas le décevoir et le faire entrer dans des crises d'angoisse dès qu'il a cinq minutes de retard.

Cette petite vie bien ordonnée va basculer lorsque Jim Junior rencontre des créatures dans les égouts puis dans sa propre chambre. Amies ou ennemies ? Le garçon va devoir faire preuve d'un énorme courage car ce qui va s'offrir à lui est tout simplement inimaginable. Un monde entier inconnu, dangereux lui ouvre ses portes et l'incite à y rester pour mener des batailles essentielles. Avec des partenaires totalement fantastiques, il va devoir devenir un guerrier hors pair rapidement car le temps presse et que chaque seconde compte.

Je pense que ce livre fera des merveilles auprès des jeunes lecteurs. Ils pourront facilement s'identifier aux personnages, auront soif de batailles, d'aventures très bien décrites d'ailleurs. Les créatures sont dignes de Del Toro, effrayantes, inédites mais aussi attirantes. Le vocabulaire est tout à fait adapté, il y a peu de temps mort même si parfois certaines descriptions, à mon sens, sont trop longues et cassent le rythme mais heureusement cela n'est pas fréquent. Jeunes guerriers en herbe, cet ouvrage est pour vous, battez-vous et surtout n'ayez pas peur...

Extrait : Vous êtes de la nourriture. Ces muscles qui vous servent à marcher, à soulever et à parler ? Des steaks recouverts de tendons croustillants. Cette peau que vous examinez avec tant de soin devant vos miroirs ? Un mets délicieux pour qui a le palais assez fin, une fricassée de succulents tissus. Et ces os qui vous donnent la force d'avancer dans le monde ? Ils craquent sous la dent quand on aspire la moelle, et qu'elle s'écoule lentement au fond d'une gorge avide. Certes, tout cela est répugnant, mais il est utile de le savoir. Car, voyez-vous, il existe des choses qui ne sont pas du genre à rester tapies au fond de leur terrier à attendre que nous venions les capturer pour les faire rôtir au-dessus de nos feux. Non, ces choses piègent leurs proies à leur façon. Elles ont leurs propres feux... et des appétits qui n'appartiennent qu'à elles.

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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 00:27

Avant toute chose, je tiens à remercier mon amie Delphine pour le prêt de ce livre, qui comme elle le pensait, m'a beaucoup plu. C'est un auteur français que je ne connaissais pas mais qu'il me tarde de découvrir davantage. Il sait entretenir le mystère jusqu'au bout, nous rendre la lecture angoissante, bref en tout point ce roman porte bien son nom, on en a le vertige...

Quatrième de couverture : Un homme se réveille au fond d'un gouffre, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d'infortune. Il est enchaîné au poignet, l'un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d'un masque effroyable, qui explosera s'il s'éloigne des deux autres.

Qui les a emmenés là ? Pourquoi ?

Ce thriller est sans fioriture. C'est de la survie pure et simple dans des conditions effroyables : trois hommes qui ne se connaissent pas doivent apprendre à cohabiter ensemble, à se serrer les coudes pour se nourrir, s'abreuver, et surtout se réchauffer car la température est glaciale. Bien vite, ils se rendent compte que le peu de vivres qu'ils ont ne suffira pas à les maintenir en vie et que les bombonnes de gaz s'épuisent bien trop rapidement pour leur permettre d'avoir lumière et chaleur à long terme. Les nerfs sont à vif, l'incompréhension les rend fous et agressifs, le froid les transperce un peu plus à chaque heure, ils savent pertinemment que leur vie est en jeu et qu'il va falloir se battre pour survivre. Heureusement le héros du livre est Jonathan Touvier, un alpiniste chevronné qui connaît par coeur ses conditions de vie difficiles. Ses idées seront essentielles.

Pour bien nous faire comprendre ce qui se passe dans la tête de ces hommes piégés, l'auteur débute chaque chapitre par une citation issue de biographies, journaux intimes d'alpinistes de toutes époques. C'est vraiment un bon choix très intéressant d'ailleurs. Si Franck Thilliez s'attarde à juste titre sur les sentiments, les pensées des trois hommes, pour autant la lecture n'est pas redondante et l'on ne s'ennuie pas un instant. Les chapitres sont très courts et se lisent aisément comme si notre vitesse de lecture jouait un rôle dans leur survie.

Certes j'admets que ce genre d'histoire fait effectivement penser aux films Saw et l'on garde cela en mémoire au début. Par la suite, on s'attache à ces hommes et surtout on veut comprendre qui les a affreusement enfermés ainsi et surtout pourquoi. On se demande lequel des trois était la cible principale, quel est le lien entre eux et cela rend leurs conversations passionnantes car elles sont inévitablement la clé du dénouement. Quant aux actes qu'ils vont devoir faire pour s'en sortir, je vous laisse simplement les imaginer...

Un livre à découvrir donc sous une bonne couette en hiver au coin du feu...

Extrait : Je dois halluciner parce que j'aperçois soudain un mur vertical, constitué uniquement de glace. On dirait une vague géante, prête à se rabattre comme une mâchoire. Cette paroi, sans doute née de l'humidité, du froid et de la condensation, doit se comprimer là depuis des milliers d'années. Ma lumière lui creuse le ventre, et me renvoie des bleus magnifiques. Qui dit glacier souterrain, dit endroit profond. Au moins trente, quarante mètres sous terre. Là où la lumière du soleil n'est jamais rentrée, et ne rentrera jamais.

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