La partie 1 était un court résumé des 80 premières pages, je ne vous y ai proposé que les extraits qui m’avaient plu sans trop vous en dévoiler. C’est la partie qui m’a le plus intéressée, celle où j’ai appris des choses, du sang neuf en quelque sorte…. Pour la suite, c’est assez décevant je dois dire. Les 50 pages suivantes nous donne des informations sur plusieurs existences de vampires avérées avec toujours le même cheminement : un non-mort sort de sa tombe pendant la nuit pour se nourrir puis retourne dans son cercueil. Après plusieurs décès les soupçons se portent sur lui, on le déterre, on lui plante un pieu dans le cœur, on lui coupe la tête et on le brûle. A force c’est redondant et ennuyeux. Le seul intérêt ici est la lecture de témoignages d’autres auteurs avec leur propre style.
Puis ensuite on vient à nous expliquer certaines expressions employées encore de nos jours. En effet, un vampire est un mort qui ne veut pas l’être ou que les nécromanciens veulent interroger sur des secrets ou des choses à venir. Du coup, on a dû inventer des stratagèmes pour les forcer à rester morts. Ainsi la veillée funèbre fut installée mais pas n’importe comment. Elle ne doit accueillir aucun animal car ces petites bêtes véhiculent l’esprit malin, les miroirs doivent être voilés pour éviter que l’esprit du mort ne se réfugie dans son reflet. Il ne doit pas y avoir d’agitation pour ne pas réveiller le défunt mais des objets sacrés ou bénits. Par ailleurs, on peut aussi lier les gros orteils du mort pour ne pas qu’il puisse marcher (au cas où), mettre des pièces de monnaie sur ses yeux pour l’empêcher de voir (et non ce n’est pas pour le passeur), on peut embaucher des pleureuses et aussi le faire sortir les pieds devant pour ne pas qu’il reconnaisse le chemin du retour voire prendre un chemin complexe à l’intérieur du cimetière pour brouiller les pistes…
La deuxième moitié du livre nous conte les signes d’infestation du vampire (rien de neuf), la classification des vampires, la chasse aux vampires (rien de neuf non plus, c’est même répétitif puisqu’on l’a déjà évoqué), la psychopathologie du vampire (lunatique, aliénation, perversion…) et pour finir, on nous présente d’autres traités et d’autres extraits de vampires dans la littérature. Un seul a vraiment retenu mon attention, il s’agit de Bérénice d’Edgar Allan Poe que je découvrais ici et je dois avouer que sa plume est superbe. Un petit extrait ? Bon d’accord.
«Le malheur est divers. La misère sur terre est multiforme. Dominant le vaste horizon comme l’arc-en-ciel, ses couleurs sont aussi variées, - aussi distinctes, et toutefois aussi intimement fondues. Dominant le vaste horizon comme l’arc-en-ciel ! Comment d’un exemple de beauté ai-je pu tirer un type de laideur ? Du signe d’alliance et de paix une similitude de la douleur ? Mais, comme, en éthique, le mal est la conséquence du bien, de même, dans la réalité, c’est de la joie qu’est né le chagrin ; soit que le souvenir du bonheur passé fasse l’angoisse d’aujourd’hui, soit que les agonies qui sont tirent leur origine des extases qui peuvent avoir été. »
En conclusion, c’est un livre qui se lie vite au format d’un journal intime. Les titres sont écrits en style gothique pour mettre dans l’ambiance, les illustrations en noir et blanc sont très moyenâgeuses mais collent parfaitement à l’atmosphère du livre. On a réellement l’impression de feuilleter un ouvrage ancien, un trésor, les derniers mots d’un mourant… Mais voilà, il y a des passages à vide où franchement on s’ennuie, des redondances (trop) et finalement rien de bien nouveau à l’exception des origines. Il a été judicieux et plaisant cependant d’ajouter des traités et œuvres d’autres auteurs, du coup ce sont plusieurs histoires au sein d’un même livre dont le seul but est d’appuyer les dires de Van Helsing dans sa quête sur les vampires. C’est dans l’ensemble une découverte intéressante que je ne regrette pas d’avoir lue malgré quelques déceptions. Merci encore Marie !
Ne soyez pas étonnés si vos commentaires tarderont à être publiés, je pars en vacances, je les modèrerai à mon retour sans faute.