Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Satine
  • : Ecoutez les battements de mon coeur, laissez-vous bercer par sa musique et partagez ma passion pour la poésie.
  • Contact

Texte Libre

Recherche

Référencement

PageRank Actuel
Actualité blog 

Archives

Bienvenue

Coucher-de-soleil.jpg
Oh toi visiteur, amateur de poésie,

Que ta curiosité a mené jusqu’ici,
Laisse-toi naviguer au gré de tes envies
Parcours tout ce qui gravite autour de ma vie.
  Ce ne sont que des essais couchés sur papier,
Une partie de moi qui voulait s’exprimer,
Des mots que je ne pouvais laisser enfermés,
C’est tellement beau de les entendre chanter…
  Flotte sur les méandres de mes sentiments,
Partage rires et peines, vole à mes vents,
Vogue sur mes larmes lourdes comme une enclume
  Pour que ton cœur palpite au rythme de ma plume.


10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 12:04

Voilà enfin mon texte, ma participation tardive au défi proposé par Abeilles50 sous le thème « exploitation humaine ». Je n’ai pas cessé de me poser des questions, de le retoucher, de le trouver trop brutal, trop cru et d’avoir peur de vous heurter, chers lecteurs fidèles. Au départ, c’était un texte en prose avec davantage de descriptions, puis les rimes se sont imposées d’elles-mêmes en plusieurs endroits. Les lignes sont devenues des strophes puis des vers et finalement, j’ai tout recommencé pour aller à l’essentiel en « embellissant » cette histoire tragique par des rimes. Une fois le texte accepté, j’ai voulu y insérer des titres d’articles de journaux autour de ce thème mais je m’y suis résignée, je n’avais pas envie de « rendre hommage » à ces êtres putrides, à ces prédateurs pervers et inhumains. Je ne voulais pas non plus mettre de photos, par pudeur, par respect, je ne sais pas. Je vous le livre donc à l’état brut, je crois que les mots suffiront, ils parlent d’eux-mêmes.

 

 

Je me promenais l’air jovial,

Je ne faisais rien de mal,

Une sortie banale.

Une voiture s’arrêta à ma hauteur,

Surprise, je reculai, écoutant ma peur.

Le conducteur me demanda son chemin, il semblait gentil.

Par prudence, sans bouger d’un brin, je répondis.

Il me sourit, sortit  une carte Michelin

Et avec son doigt traça mon chemin.

Je m’approchai doucement pour vérifier,

Sans imaginer une seconde que je le regretterai.

 

Il attrapa le sac que je portais sur mon dos

Et me tira avec force dans son auto.

Ma tête heurta avec violence

Le levier de vitesse

Et mes genoux se râpèrent

Sur le rebord de la fenêtre.

La douleur me fit crier

Pour un temps mesuré.

Il me colla un mouchoir sur la bouche,

Imprégné d’une odeur que je trouvai louche.

Sans rien comprendre,

Sans rien attendre,

Je plongeai dans le noir

Et débutai un cauchemar.

 

Je me réveillai dans un endroit sombre,

Emmurée vivante, je ne voyais pas mon ombre.

Ma gorge se serra, des larmes jaillirent,

Je sanglotais tout bas, en imaginant le pire.

Mes pleurs étaient mêlés de peur, d’angoisse, de tristesse,

D’incompréhension et de visions cauchemardesques.

J’entendis soudain un premier son,

Un plancher qui craquait sous des talons.

Je ne fis plus un bruit par crainte d’être repérée,

Idée stupide, il savait où j’étais,

Il m’y avait enfermée.

 

Une clé se battait dans une serrure rouillée,

Le bruit était encore loin, ça me rassurait.

Puis des pas lourds se rapprochèrent de moi,

Mes membres tremblaient au rythme de je ne savais quoi,

De je ne savais qui et de tous mes pourquoi.

Une lumière aveuglante me flagella les yeux,

Je les plissai pour apercevoir cet être odieux.

Il se pencha vers moi,

Me serra le bras,

Et m’entraîna fermement

Hors de mon isolement.

Avec violence, il me jeta à terre,

Ma peau s’écorchait en raclant les pierres.

Je hurlais de douleur et de torpeur,

Je tentai de m’enfuir, c’était une erreur.

 

Sa rage s’abattit sur moi sans aucune mesure,

Il me balança contre les quatre murs,

Ma tête heurta chaque recoin, je ne savais où aller ;

Ses coups plurent, je m’y noyais sans riposter.

Proche de l’évanouissement, je m’affalais

Pendant qu’il souriait et gloussait.

Il déchira mes vêtements avec aisance

Et se déshabilla en toute nonchalance

Comme pour m’offrir un spectacle ;

Je ne pouvais plus lui faire obstacle.

Il écarta mes jambes ecchymosées

Comme on casse une cuisse de poulet

Et s’aplatit de tout son long

Broyant mon bassin sur le béton.

 

Avec vigueur, il me déchira de l’intérieur

Pendant que mon sang s’extirpait de ce malheur.

J’entendais ces râles d’un mâle en rut,

J’étouffais sous sa puanteur de brute,

Mes os frottaient contre le sol glacial,

Ma peau cédait encore sous ce poids immoral.

Le rythme s’accéléra ruinant mon vagin,

Il n’y avait plus de moi, plus de féminin.

Son cri rauque de jouissance me perfora le tympan ;

L’heure de la délivrance ou du décès imminent.

De la bave coulait de sa bouche répugnante

Puis gouttait lentement sur mes plaies béantes.

Il se retira comme si de rien n’était

En me balançant un regard satisfait,

Puis me traîna dans mon cachot,

Où je périrai très bientôt.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Merci Maïlyse, c'est sympa de penser à moi, je vais jeter un petit coup d'oeil.<br /> Bisous
Répondre
M
Bonjour Satine,<br /> Je passe te faire un tiot clin d oeil, j ai été tagué et à mon tour je t ai choisi... Il suffit de te rendre sur mon blog à l'article de ce jour Tag en Bleu...<br /> Je repasserai dans la journée, là je fais le tour de ceux que j ai choisi...<br /> En attendant je te souhaite une bonne journée à bientôt...<br /> Bises
Répondre
S
J'espère Nettoue que tu te sentiras bien.... Sois la bienvenue.<br /> Bon week end
Répondre
S
Désolée Damien, mais le temps me manque et je ne publie que 2 ou 3 textes dans un mois... Aller, pour te faire plaisir, j'en mets un en ligne aujourd'hui...
Répondre
N
Merci de me mettre dans tes blogs amis Satine. Je vais m'y sentir bien. Je t'embrasse<br /> Nettoue
Répondre
D
Gros bisous. Je comptais retrouver un autre texte aussi bien écrit que celui ci, et pis, nan! Non mais ? Bon et bien, je repasse demain, bisous
Répondre
S
Bon week end ensoleillé Nettoue (tout au moins je l'espère), je viendrai te faire un petit coucou.<br /> Bisous
Répondre
N
Bon week-end que j'espère sous le soleil<br /> Bises Satine<br /> Nettoue
Répondre
S
Je t'embrasse aussi Nettoue.
Répondre
S
Oui Jackline, c'est ce que j'ai essayé de faire : dire, montrer la réalité bien que la vivre et y survivre reste encore tout autre. Merci pour ton commentaire.
Répondre