Il part une semaine voir un ami et moi je l’attends, j’espère sa voix, ses mains, ses lèvres…
Cet éloignement va à nouveau me peser
Mais je sais que nous ne pouvions y échapper
C’est le cœur gros que tu as quitté mon palier
Et mes yeux rougis t’ont regardé t’en aller.
Je m’étais promis de retenir, contenir
Tout sanglot ou larme qui pourrait m’envahir
Je ressasse nos souvenirs, cet élixir
Que nous buvons jusqu’à plus soif, tous nos désirs.
Pour que le temps passe plus vite sans ta voix
J’ai surchargé toutes ces journées loin de toi,
Mais les secondes se prolongent, je me noie
Et les minutes se lamentent, quel effroi !
Il y a ce vide qui s’installe chaque jour
Resserrant sa toile autour de mon cœur si lourd,
Je ne peux rester sourde à cet immense amour
Lové dans du velours, paré de tant d’atours.
Je ne cesse d’imaginer nos retrouvailles,
Le bruit de tes clés, la porte qui s’entrebâille,
Le pouls qui s’accélère, la voix qui tressaille,
Nos sourires échangés, mon âme qui défaille.
Puis nos mains engourdies se rejoignent, se scellent,
Je me jette dans tes bras, tu ris de plus bel,
Nos lèvres livrent ces baisers au goût de miel
Pour oublier et combler ce manque cruel.
Notre étreinte passionnée perdure longtemps
Au chant de nos témoignages réconfortants,
De nos sentiments partagés et rassurants
De nos câlins échangés inlassablement.
Pour l’heure, j’en rêve, ce n’est qu’illusion
Mais déjà je ressens tous ces papillons
Qui s’envolent au creux de mon ventre par millions
Me chatouillant par leurs délicieux tourbillons.